Douleur à l omoplate causes symptômes traitements

By: Astolpho Frappier

Douleur à l omoplate causes symptômes traitements

Douleur à l’omoplate : causes, symptômes, traitements

Avoir mal à l’épaule est une plainte commune. Mais que se cache-t-il derrière ce terme ? Et si c’était l’omoplate ? En réalité, cet os mobile peut être responsable de nombreuses douleurs. Découvrez les causes et les traitements.

  1. L’omoplate, un carrefour
  2. Les différents types de douleurs de l’omoplate
  3. Diagnostic et traitements des douleurs de l’omoplate
  4. Quand faut-il consulter en cas de douleur de l’épaule ?

L’omoplate, ou scapula, est un os plat situé à l’arrière de l’épaule. Elle participe à l’articulation de l’épaule avec le thorax, l’humérus et la clavicule. Elle possède deux faces, l’une antérieure, du côté du thorax, et l’autre postérieure, du côté du dos.

L’omoplate, un carrefour

"L’omoplate a une forme de triangle", explique Frédéric Srour, kinésithérapeute et cofondateur de L’Epaule au Top. Elle possède une bordure interne, verticale, parallèle à la colonne vertébrale, une bordure supérieure, horizontale, parallèle au sol, et une bordure oblique, latérale, qui relie la bordure interne à la bordure supérieure".

Dans sa partie supérieure, l’omoplate est composée de trois parties :

  • L’acromion, une excroissance osseuse qui s’articule avec la clavicule ;
  • La glène, une surface plane avec laquelle s’articule la tête de l’humérus ;
  • L’apophyse coracoïde, une excroissance osseuse située à l’avant de l’épaule.

L’omoplate est suspendue sur le thorax et plaquée contre les côtes. "C’est un plan de glissement, ce qui permet une grande amplitude de mouvement du bras et de l’épaule". Bien qu’elle ne soit reliée à aucune vertèbre ou côte, l’endroit où l’omoplate glisse le long de la paroi thoracique est appelé l’articulation scapulo-thoracique. L’articulation gléno-humérale, qui est la principale articulation, se situe dans la partie supérieure externe où l’omoplate s’articule avec la tête de l’humérus. Enfin, l’articulation acromio-claviculaire se trouve à l’avant de l’omoplate, où elle s’articule avec la clavicule.

"La scapula sert de point d’ancrage à de nombreux muscles, tendons et ligaments en lien avec la colonne vertébrale, les bras et même le bassin", explique Frédéric Srour. C’est pourquoi les douleurs peuvent être variées et avoir de multiples causes".

Les différents types de douleurs de l’omoplate

"À de très rares exceptions près, les douleurs sont généralement banales et bénignes", souligne Frédéric Srour. Elles se rangent schématiquement en trois catégories :

Les douleurs d’ordre musculosquelettique : les plus fréquentes

  • La majorité des douleurs au niveau de l’omoplate ne sont pas liées à l’épaule, mais plutôt à la colonne cervicale. "Il s’agit de douleurs projetées ou liées à une sensibilité, voire à une souffrance nerveuse. Souvent, le patient ne ressent rien au niveau du cou, ce qui peut entraîner une confusion au moment du diagnostic et même du traitement", explique Frédéric Srour. Un examen clinique précis permet généralement de différencier une douleur d’origine cervicale d’une douleur de l’épaule.
  • Les douleurs localisées sur la bordure supérieure de l’omoplate sont généralement liées à des douleurs des muscles trapèzes supérieurs. "Cela correspond à l’image typique de la personne qui travaille sur un ordinateur et qui masse souvent la base du cou", précise notre interlocuteur.
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Ces douleurs sont souvent causées par de mauvaises postures prolongées :

  • La sédentarité est le principal facteur favorisant l’apparition de douleurs cervicales ;
  • Les postes de travail en position assise (travail sur ordinateur ou problème d’ergonomie) ;
  • Les métiers physiques (manipulation de patients, manutention) ou ceux qui nécessitent de garder les bras levés, tels que dans la coiffure. "Dans ce type de métier, le corps n’est pas suffisamment préparé à l’effort physique, ce qui peut entraîner des douleurs dans le cou, les épaules et l’omoplate", observe Frédéric Srour.
  • Les facteurs psychologiques tels que le stress lié au travail, l’anxiété, la dépression, etc.

Les douleurs causées par un traumatisme

On peut distinguer les situations suivantes :

  • Les douleurs tendineuses. L’omoplate est le point d’attache des muscles de la coiffe des rotateurs. Ces muscles sont essentiels au bon fonctionnement de l’épaule et sont notamment connus pour les pathologies liées à leurs tendons qui s’accrochent à la tête de l’humérus. Ces tendons peuvent être sujets à des tendinopathies voire des ruptures. "Les tendons les plus souvent rompus dans le corps sont ceux de l’épaule. Cela s’explique par le fait que ces ruptures peuvent être traumatiques ou dégénératives avec l’âge". Bien que courantes, ces douleurs se manifestent principalement dans le bras plutôt que dans l’épaule. "Depuis plus de 50 ans, l’acromion est considéré comme l’ennemi de l’épaule", explique Frédéric Srour. C’est pourquoi cette partie de l’épaule est souvent opérée. Dans l’espace sous-acromial, où se trouvent les tendons des muscles de la coiffe des rotateurs, se trouve également une bourse séreuse susceptible de s’enflammer et de causer une bursite.
  • Une autre pathologie à signaler est la capsulite rétractile. Il s’agit d’une inflammation de l’enveloppe fibreuse qui entoure l’articulation entre la glène de l’omoplate et la tête de l’humérus. Elle entraîne d’intenses douleurs.
  • Les snapping scapula : il s’agit de craquements ou de blocages récurrents affectant l’articulation scapulo-thoracique, là où l’omoplate glisse le long de la cage thoracique. "C’est souvent un tic chez les personnes qui frottent les deux éléments pour les faire craquer". Cela peut entraîner une irritation de l’espace entre l’omoplate et le thorax. Une thérapie comportementale associée à des exercices suffit généralement à mettre fin à cette "mauvaise habitude".
  • La luxation antérieure de l’épaule est la plus fréquente. Elle est observée principalement chez les jeunes sujets sportifs et survient généralement à la suite d’un choc important ou d’une chute. La tête de l’humérus sort de la cavité glénoïde et se place devant l’omoplate. L’attache est fragile car la stabilité articulaire repose principalement sur les muscles de la coiffe des rotateurs, leurs tendons et des ligaments.
  • L’articulation acromio-claviculaire peut également subir une dislocation à la suite d’un violent choc. Cependant, cela est beaucoup moins grave que la luxation antérieure.
  • Une fracture de la glène de l’omoplate. Cela reste extrêmement rare. Et quand cela se produit, c’est généralement causé par un choc direct et violent.
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Les douleurs chroniques, inflammatoires et/ou dégénératives

Elles affectent principalement les articulations et les cartilages. Ces douleurs sont le résultat du vieillissement ou, chez les sujets jeunes, d’un traumatisme ayant durablement affecté les cartilages (luxations répétées pouvant entraîner des lésions cartilagineuses).

L’arthrose de l’épaule n’est pas la plus courante. Cependant, elle peut se développer dans l’articulation entre l’humérus et la glène. "C’est même généralement le seul endroit où se trouve l’arthrose de l’épaule. On parle d’omarthrose, qui peut entraîner dans les cas extrêmes une destruction du cartilage nécessitant la pose d’une prothèse", précise Frédéric Srour.

Il peut également y avoir de l’arthrose au niveau de l’articulation acromio-claviculaire, mais cela est relativement courant à partir de 50 ans et est généralement bien toléré (arthropathie).

  • Les maladies inflammatoires systémiques telles que la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante peuvent également affecter les articulations et les structures qui les entourent. Par exemple, une arthropathie congestive, spécifiquement localisée au niveau de l’articulation acromio-claviculaire, peut révéler une polyarthrite ou une spondylarthrite.

Diagnostic et traitements des douleurs de l’omoplate

Le cas des douleurs musculo-traumatiques et traumatiques

"Les douleurs localisées autour de l’omoplate (au niveau de la bordure interne ou supérieure, là où se trouve le trapèze supérieur) ne nécessitent pas d’examen d’imagerie. Un examen clinique suffit", assure le kinésithérapeute. Ces douleurs, essentiellement d’origine cervicale, disparaissent généralement avec de la rééducation. Dans la majorité des cas, le traitement se compose d’exercices spécifiques et globaux, ainsi que de thérapie manuelle, au cours de laquelle le kinésithérapeute intervient sur la colonne vertébrale et le membre supérieur. La rééducation dure généralement entre 4 et 12 semaines.

Pour l’articulation gléno-humérale principale, en cas de luxations récidivantes ou de subluxations douloureuses, un examen clinique et une radiographie standard sont généralement nécessaires. Des examens d’imagerie plus poussés, tels qu’un scanner, peuvent être réalisés par la suite pour évaluer les dommages articulaires en vue d’une éventuelle intervention chirurgicale. Parmi les techniques chirurgicales courantes figure l’opération de Latarjet, qui consiste à fixer un petit fragment osseux découpé de l’apophyse coracoïde à l’avant de la glène afin d’éviter de nouvelles luxations. Cette opération est fréquemment pratiquée.

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Dans le cas rare d’une fracture de l’omoplate, une radiographie permettra de confirmer le diagnostic clinique. Si tel est le cas, la personne devra observer une période d’immobilisation suivie d’une rééducation.

Pour les douleurs persistantes des tendons de la coiffe des rotateurs qui s’accrochent à l’omoplate, une radiographie et une échographie peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic clinique de tendinopathie et pour détecter d’éventuelles calcifications ou ruptures. Le meilleur traitement pour ces tendinopathies est la kinésithérapie, basée principalement sur un programme d’exercices et éventuellement des techniques de thérapie manuelle. "La charge sur le tendon est ajustée progressivement au bout de plusieurs semaines, mais le repos strict n’est jamais prescrit". Si nécessaire, une injection de corticoïdes peut être réalisée, guidée par imagerie, au niveau des articulations gléno-humérale et acromio-claviculaire, ainsi qu’au niveau de la bourse sous-acromiale. Dans certaines situations, telles que la bursite de l’épaule, une intervention chirurgicale peut être nécessaire, au cours de laquelle l’acromion est raboté pour traiter la tendinopathie associée.

Le cas des douleurs inflammatoires

Pour diagnostiquer l’arthrose, une radiographie est réalisée. Si l’arthropathie acromio-claviculaire est généralement banale et supportable, une rééducation peut être envisagée dans les cas plus douloureux. Dans ces cas, une injection peut également être réalisée, tout comme dans l’arthrose de l’articulation gléno-humérale. Si le cartilage est très dégradé ou si les tendons de la coiffe des rotateurs sont massivement rompus, une prothèse peut être envisagée. "Le chirurgien remplace la surface de la glène de l’omoplate et la tête de l’humérus par des implants en polyéthylène (plastique) et en métal".

Enfin, si des examens approfondis, y compris une analyse sanguine, révèl

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