Les grosses jambes causes symptômes et traitement

By: Astolpho Frappier

Les grosses jambes causes symptômes et traitement

Les grosses jambes : causes, symptômes et traitement

La "grosse jambe" est définie par l’augmentation de sa circonférence et un œdème plus ou moins douloureux, tendu, d’apparition progressive. Les grosses jambes peuvent être d’origine veineuse ou lymphatique. La stratégie du traitement varie selon les médecins et les patients. Les traitements peuvent être médicaux, mécaniques ou chirurgicaux.

  1. Définition : quand parler de "grosse jambe" ?
  2. Causes et facteurs de risque des grosses jambes
  3. Le lymphoedème
  4. Traitement

Définition : quand parler de "grosse jambe" ?

La "grosse jambe" est définie par l’augmentation de sa circonférence et un œdème plus ou moins douloureux, tendu, d’apparition progressive.

Causes et facteurs de risque des grosses jambes

Les grosses jambes peuvent être d’origine veineuse ou lymphatique.

La grosse jambe est souvent unilatérale. La cause peut être :

  • L’insuffisance veineuse superficielle (varices) ;
  • L’œdème post-phlébitique, séquelle d’une phlébite ancienne méconnue. La jambe a dans ce cas la forme d’un poteau avec peau rouge et dure ;
  • Le lymphoedème.

Les grosses jambes secondaires à une cause générale se différencient par des critères cliniques et paracliniques.

Les œdèmes sont en général symétriques, bilatéraux et diffus :

  • L’œdème cardiaque se voit dans l’insuffisance cardiaque : il est bilatéral et envahit les membres inférieurs jusqu’à l’aine ;
  • L’œdème rénal est blanc et mou. Il est permanent ou intermittent et se voit dans les syndromes néphrotiques, les glomérulopathies et l’insuffisance rénale chronique ;
  • L’œdème hépatique se voit dans les grandes insuffisances hépatiques en association avec une ascite (cirrhose décompensée. ) ;
  • D’autres causes endocrino-métaboliques sont possibles.
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Le lymphoedème

Qu’est-ce que c’est ?

Le lymphoedème est une rétention de liquide au niveau du système lymphatique ce qui entraîne une accumulation de lymphe dans le tissu sous-cutané (par déséquilibre hydro-électrolytique avec accumulation des macromolécules protéiques qui fixent les électrolytes).

Les examens complémentaires permettent de préciser les lésions :

  • Echo-Doppler ;
  • Pléthysmographie ;
  • Lymphographie si nécessaire.

Causes et facteurs de risque

Les lymphoedèmes primaires congénitaux touchent surtout la femme. Ils apparaissent soit à la naissance soit à la puberté. Ils sont unilatéraux ou bilatéraux.

Le lymphoedème se traduit par un œdème blanc, dur, d’évolution lente cyclique et progressive entrecoupée par des poussées infectieuses. Il serait dû à une dysplasie du réseau lymphatique qui évolue vers l’hyperplasie et la thrombose. D’autres malformations lymphatiques sont parfois associées.

Le lymphoedème primaire de l’adulte est plus tardif, souvent déclenché par un incident infectieux banal : piqûre, traumatisme. Il s’agit en fait de la même affection que la précédente mais à déclenchement tardif.

Les lymphoedèmes secondaires sont fréquents :

  • Néoplasiques (cancéreux) : il s’agit du blocage ganglionnaire ou de l’envahissement lymphatique par une tumeur pelvienne (tumeur primitive, métastase, ganglion carcinomateux). Il s’agit aussi de séquelles après un traitement chirurgical ou radiothérapique (curage inguinal ou iliaque, irradiations inguinales et pelviennes. ). Il s’agit alors d’une grosse jambe carcinomateuse apparaissant en règle après 40 ans.
  • Les parasitoses : filarioses.
  • Les phlébites : les importants déséquilibres observés au cours des phlébites profondes créent des désordres difficiles à contenir par le système lymphatique. Toute augmentation de pression dans les veines produit une inondation tissulaire avec des conséquences lymphatiques qui se manifestent par un œdème.
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L’évolution est variable, longtemps stationnaire, et se fait de manière très lentement progressive vers l’aggravation entrecoupée de processus inflammatoires ou infectieux.

Traitement des grosses jambes

La stratégie du traitement varie selon les médecins et les patients.

Les traitements peuvent être médicaux, mécaniques ou chirurgicaux.

Le choix est fonction de la cause et de la sévérité de la maladie. Il est possible actuellement de stabiliser les phénomènes et d’offrir un meilleur confort au patient.

Les médicaments

  • Les diurétiques ne sont pas indiqués dans cette pathologie car ils ne jouent que sur l’eau du liquide interstitiel et non pas sur les macromolécules protéiques en rétention au niveau des tissus ;
  • L’aldostérone, souvent bénéfique au début du traitement ne doit pas être prolongée plus de quelques semaines ;
  • Les antibiotiques et les anti-inflammatoires sont prescrits de façon intermittente pour éviter les poussées d’érysipèle toujours néfastes ;
  • Les médicaments spécifiques du lymphatique permettraient un meilleur drainage du tissu interstitiel : Coumarine-rutine (Esberiven) ; Toniques veineux.

Les moyens mécaniques

  • La contention reste un traitement purement symptomatique du lymphoedème (inamovible ou amovible par bandes et bas) ;
  • La kinésithérapie.

Excellente pour mobiliser une articulation et éviter une phlébite, la kinésithérapie doit être pratiquée avec une grande douceur en phlébologie.

Les massages contre la cellulite sont contre-indiqués chez les patients atteints de fragilité veineuse car l’écrasement brutal des noyaux cellulitiques en profondeur provoque des dégâts veineux et des efflorescences de varicosités.

  • Le drainage lymphatique manuel a pour but de réduire les liquides excédentaires des espaces interstitiels et de les évacuer.

Le drainage lymphatique n’est pas un massage; il ne doit y avoir ni frottements ni pincements de la peau mais seulement une pression légère.

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Par de petites vibrations sur les ganglions lymphatiques du haut du membre, ou dans le bas ventre et dans l’aine, le kinésithérapeute stimule les ganglions lymphatiques qui aspirent l’œdème. C’est une méthode douce, physiologique, inoffensive et efficace.

D’autres techniques peuvent être entreprises : mouvement circulaire avec ou sans pouce, etc.

  • La pressothérapie est parfois utilisée comme complément du drainage lymphatique manuel dans le traitement des œdèmes. Il s’agit de bottes à doubles parois qu’un compresseur gonfle et dégonfle, ce qui a pour résultat de réaliser une compression et une décompression du membre.

La chirurgie propose la résection du tissu cellulaire sous-cutané. Les anastomoses lymphoveineuses par microchirurgie (et non plus à l’œil nu comme c’était le cas il y a quelques années) sont réalisées dans les lymphoedèmes secondaires à une interruption sur les voies lymphatiques. La cré

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