Constipation causes symptômes et traitement

By: Astolpho Frappier

Constipation causes symptômes et traitement

Constipation : causes, symptômes et traitement

La constipation est un retard ou une difficulté d’évacuation de selles moins fréquentes, moins abondantes, plus dures que normalement : moins de 3 selles par semaine. On oppose les constipations fonctionnelles aux constipations secondaires. Les constipations fonctionnelles sont de traitement plus difficile. Les règles d’hygiène sont primordiales. beautifulwhiteangel.be fait le point sur la constipation, ses causes et ses traitements.

  1. La constipation, qu’est-ce que c’est ?
  2. Les symptômes de la constipation
  3. Qui sont les personnes les plus concernées par la constipation ?
  4. Les différentes types de constipation
  5. Les causes de la constipation
  6. Le diagnostic de la constipation
  7. Constipation : examens et analyses complémentaires
  8. Le traitement de la constipation secondaire
  9. Le traitement de la constipation fonctionnelle
  10. Nos conseils contre la constipation
  11. Constipation : zoom sur les laxatifs

La constipation, qu’est-ce que c’est ?

La constipation est un retard ou une difficulté d’évacuation de selles moins fréquentes, moins abondantes, plus dures que normalement : on parle de constipation dès lors qu’il y a moins de 3 selles par semaine. Le plus souvent, la constipation est passagère. Lorsqu’elle dure 6 mois ou plus on parle de constipation chronique.

Dans la majorité des cas, la constipation est dite fonctionnelle et résulte d’une association de facteurs comme de mauvaises habitudes alimentaires, une hydratation insuffisante, un manque d’activité. et éventuellement des altérations du transit ou de la motilité intestinale.

Chez l’enfant, la constipation fonctionnelle résulte souvent de la rétention des selles.

Les symptômes de la constipation

Chez l’adulte, ce trouble digestif se manifeste par différents signes et désagréments : émission de selles perturbée, changement de consistance des selles (souvent plus dures ou de petite taille), douleurs lors de la défécation, expulsion incomplète, sensation d’inconfort au niveau du ventre, excès de gaz et de flatulences, crampes et ballonnements abdominaux. Parfois, une perte d’appétit est également constatée.

Qui sont les personnes les plus concernées par la constipation ?

Il s’agit principalement des personnes les plus "fragiles" :

  • La grossesse prédispose à la constipation. En effet, la diminution des contractions intestinales dues aux modifications hormonales et la compression de l’utérus par le côlon contribuent au ralentissement du transit ;
  • Les personnes âgées y sont aussi fréquemment sujettes, la sédentarité et la prise de certains médicaments constituent des facteurs de risque souvent inhérents à cette période de la vie ;
  • La constipation n’épargne pas même les bébés, notamment ceux nourris au biberon et les enfants, qui "se retiennent" pour ne pas aller aux toilettes à l’école.
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Les différentes types de constipation

  • La constipation occasionnelle : d’ordre passagère, elle apparaît souvent suite à un changement d’alimentation (voyages), un pic de stress, une soudaine sédentarité ou encore un déséquilibre hormonal (ménopause).
  • La constipation sévère : elle est définie par l’émission de moins d’une selle par semaine. Elle résiste également aux traitements médicaux.
  • La constipation chronique : elle est caractérisée par des symptômes longue durée, qui persistent depuis plus de six mois. Bien traitée, elle peut être enrayée sans problème.

Les causes de la constipation

On oppose les constipations fonctionnelles aux constipations secondaires.

Par ailleurs, les troubles à l’origine de la constipation sont divers. On peut retrouver :

  • La constipation par diminution de la tonicité (atonie) du côlon, rare ;
  • La constipation par inertie colique spastique (côlon irritable) ;
  • Une maladie de la fonction de réservoir du rectum (mégarectum) avec la possibilité pour le rectum de se laisser encombrer par un volume excessif de matières ;
  • Une obstruction terminale spastique avec reflux rectosigmoïdien ;
  • Une anomalie de fonctionnement des sphincters striés de l’anus (anisme) objectivée par certains examens complémentaires spécialisés (la manométrie anorectale).

Les constipations fonctionnelles ou primitives

Ce type de constipation est la forme de loin la plus fréquente et entre dans le cadre vaste des colopathies fonctionnelles (syndrome de l’intestin irritable). Elle est liée à des facteurs favorisants tels la sédentarité, les erreurs d’alimentation, la perturbation du réflexe de défécation, une dystonie neurovégétative, parfois des lésions anales douloureuses (fissure anale ou poussée d’hémorroïdes).

  • Le premier stade est une dyschésie qui est un trouble de l’exonération ;
  • Progressivement, la constipation devient une constipation de progression du bol fécal soit par atonie soit par spasmodicité excessive : l’intestin ne se contracte pas, ou au contraire se contracte trop, le résultat étant le même.

Les constipations secondaires

La constipation dans ce cas est un symptôme révélateur d’une autre affection, par exemple :

  • Le cancer du rectum ou du côlon, première éventualité à éliminer, ou des polypes ;
  • Une sigmoïdite, la maladie de Crohn, la tuberculose intestinale ;
  • La maladie de Hirschsprung ;
  • Les mégacôlons d’origine endocrinienne (acromégalie, hypothyroïdie) ;
  • Les mégacôlons des toxicomanes (morphine, héroïne) ;
  • Les dolicho et mégacôlons idiopathiques n’entraînent pas de constipation importante ;
  • Certaines affections neurologiques.
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Le diagnostic de la constipation

Le médecin va procéder à un interrogatoire permettant de retracer l’histoire naturelle de ce trouble digestif : ses modalités d’installation, l’existence d’un facteur déclenchant (choc affectif, intervention chirurgicale, modification de l’alimentation, médicaments qui peuvent entraîner la constipation), les habitudes alimentaires (fibres alimentaires) etc.

Ensuite, le spécialiste peut procéder à l’examen clinique adapté :

  • La qualité de la paroi abdominale est appréciée ;
  • L’inspection de l’anus recherche une fissure ou des hémorroïdes ;
  • Le toucher rectal (TR) recherche une sténose rectale, une tumeur ;
  • Le toucher vaginal (TV) peut être pratiqué chez la femme.

Constipation : examens et analyses complémentaires

Des examens et analyses complémentaires peuvent être pratiqués :

  • La recherche desang dans les selles est pratiquée à titre systématique ;
  • La coloscopie parfois, la rectosigmoïdoscopie recherchent une lésion. La présence de matières fécales dans le rectum est anormale si le patient n’éprouve pas l’envie d’aller à la selle : c’est une dyschésie ;
  • La radiographie de l’abdomen, le lavement baryté montrent des lésions éventuelles ;
  • La mesure du temps de transit par des marqueurs radio-opaques permet de séparer les constipations liées à un trouble de la progression des matières dans le colon (constipation de transit) de celles comportant une stagnation dans le rectum (constipation d’évacuation). L’examen consiste à suivre la progression dans le côlon de marqueurs radio-opaques solides. Une vingtaine de marqueurs sont ingérés à l’occasion d’un repas le matin. Ils franchissent l’intestin grêle en quelques heures. Leur progression est suivie dans le côlon et le rectum sur des clichés radiologiques successifs. Normalement les marqueurs sont éliminés en 2 à 3 jours. La stagnation anormale dans le côlon droit ou gauche caractérise les constipations de transit. La stagnation dans le rectum caractérise la constipation terminale ou distale ;
  • La manométrie anorectale permet d’explorer une constipation distale : le médecin mesure le tonus du sphincter anal. L’étude du réflexe recto-anal inhibiteur permet de faire le diagnostic de maladie de Hirschsprung, d’affection neurologique etc. L’étude de la contraction volontaire et du volume maximum tolérable sont d’autres temps importants de cet examen.

Le traitement de la constipation secondaire

Les constipations secondaires disparaissent avec leurs causes qu’il faut traiter.

Le traitement de la constipation fonctionnelle

Les constipations fonctionnelles sont de traitement plus difficile. Les règles d’hygiène sont primordiales.

Ne pas se retenir

Evacuer la selle est d’autant plus facile qu’elle suit de peu la sensation de besoin. Laisser passer le bon moment conduit progressivement le rectum à accroître sa tolérance à l’encombrement. Le besoin survient lors de l’irruption des matières dans le rectum à l’occasion d’une grande onde propulsive. L’onde péristaltique matinale survient le plus souvent après le petit déjeuner et apporte dans le rectum les selles déshydratées de la nuit. Ce réflexe gastrocolique du matin est favorisé par l’ingestion d’un verre d’eau ou de jus de fruit froid et par la prise d’un petit déjeuner consistant et équilibré.

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Faire du sport

L’activité sportive régulière (marche, gymnastique) a un effet stimulant qui peut s’avérer très utile. En effet, restez actif va stimuler l’appétit mais également le côlon si celui-ci est paresseux.

Manger des fibres

Le volume des selles dépend en partie de la quantité ingérée de fibres alimentaires (des substances végétales, non digestibles, résistant à l’action des enzymes de l’intestin grêle et déversées intactes dans le cæcum) mais surtout du type de fibres et de leur préparation culinaire. En ce qui concerne l’effet sur le transit, les fruits frais ou secs, les légumes et les légumineuses sont des sources intéressantes de fibres. Cet apport diminue néanmoins lorsqu’ils sont cuits.

Selon leur composition chimique, on distingue plusieurs types de fibres :

  • La cellulose, la plus répandue, insoluble ;
  • L’hémicellulose constituée d’une partie soluble et d’une partie insoluble ;
  • Les pectines, solubles, entièrement digérées par les bactéries du côlon ;
  • La lignine, seule fibre non glucidique, insoluble, non digérée dans le côlon. Elle est en quantité d’autant plus importante que les végétaux sont plus mûrs.

Les fibres insolubles ont un faible pouvoir d’absorption de l’eau mais elles sont peu dégradées par les bactéries intestinales. Leur action se poursuit plus longtemps dans le tube digestif. Elles ont donc un plus grand intérêt que les fibres solubles dans le traitement de la constipation. C’est le cas de la cellulose et de l’hémicellulose

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