Dysgraphie définition symptômes et solutions

By: Astolpho Frappier

Dysgraphie définition symptômes et solutions

Dysgraphie : reconnaître les signes

La dysgraphie est un trouble de l’écriture qui se caractérise par un tracé incorrect et des lettres mal formées, avec un mauvais espacement entre elles. Comment reconnaître ce trouble ? Quelles solutions existent pour accompagner l’enfant durant sa scolarité ?

  1. Qu’est-ce que la dysgraphie ?
  2. Quelles sont les causes de la dysgraphie ?
  3. Quels sont les enfants les plus touchés par la dysgraphie ?
  4. Comment savoir si l’on est atteint de dysgraphie ?
  5. Les symptômes de la dysgraphie se traduisent par des problèmes de coordination dans l’écriture, des irrégularités dans les espacements entre les lettres et les mots, ainsi que des déformations des lettres. L’écriture est lente et difficilement lisible.
  6. Comment traiter la dysgraphie ?
  7. La dysgraphie est souvent un trouble sévère, durable et persistant. Le traitement, principalement basé sur la graphothérapie, peut améliorer l’écriture.
  8. Aide dans le cadre scolaire

Qu’est-ce que la dysgraphie ?

La dysgraphie est un trouble de l’écriture qui affecte la maîtrise du geste et du tracé manuels. L’écriture est crispée, hâtive, désorganisée, avec des lettres de tailles différentes, résultant en une écriture peu lisible.

La dysgraphie concerne environ 10 à 15% des enfants, dont 95% sont des garçons. Vers l’âge de 7 à 8 ans, les filles développent généralement une motricité fine plus avancée que celle des garçons. De plus, elles ont tendance à se conformer plus rapidement aux exigences scolaires, ce qui facilite leur apprentissage de l’écriture.

Généralement, les problèmes de dysgraphie sont détectés entre 8 et 11 ans. À cet âge, les enfants acquièrent normalement la maîtrise du geste et du tracé dans leur écriture, mais un enfant atteint de dysgraphie ne dépasse généralement pas ce stade, ni celui de la personnalisation de l’écriture.

Il est important de noter que la dysgraphie n’est en aucun cas le signe d’un retard neurologique ou intellectuel. Elle peut être associée à des troubles affectifs tels que l’hyperactivité avec déficit de l’attention, la précocité intellectuelle, etc.

La dysgraphie est souvent isolée, sans troubles neurologiques ou psychologiques associés.

Le traitement de la dysgraphie passe par des séances de graphothérapie et/ou un suivi psychologique.

Quelles sont les causes de la dysgraphie ?

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’apparition d’une dysgraphie :

  • Des troubles fonctionnels tels que des problèmes de latéralité,
  • Des troubles de la motricité fine,
  • Des troubles liés au langage,
  • Des troubles de l’orientation spatiale et temporelle,
  • Des troubles de l’attention et de la mémoire,
  • Une mauvaise posture ou une mauvaise tenue du stylo,
  • Une mauvaise perception du schéma corporel,
  • Une immaturité psychomotrice au moment de l’apprentissage,
  • Une mauvaise perception du schéma corporel.
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Causes affectives

La dysgraphie peut également être favorisée par des troubles affectifs ou des problèmes relationnels dans la famille, l’amitié ou le travail.

Causes cognitives

Ce trouble de l’écriture peut aussi être causé par des troubles cognitifs tels que la dyslexie, la dysorthographie, la dysphasie, la dyscalculie, le TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou la précocité intellectuelle !

De nos jours, on constate une augmentation du nombre d’enfants souffrant de dysgraphie et de dysorthographie. Parmi les facteurs expliquant cette augmentation, on peut citer une utilisation accrue de photocopies, de textes à trous et de tablettes tactiles dès le plus jeune âge. Les exercices d’écriture, notamment les lignes complètes de lettres, sont de moins en moins utilisés par les enseignants au primaire.

Quels sont les enfants les plus touchés par la dysgraphie ?

La dysgraphie touche principalement les enfants "précoces", à hauteur de 70%. En effet, la précocité entraîne souvent un désintérêt pour les travaux écrits, car ils sont considérés comme trop lents ou fastidieux.

De même, les enfants intellectuellement précoces sont susceptibles de passer certaines étapes de l’apprentissage plus rapidement, notamment s’ils sautent une ou plusieurs classes. Leur développement moteur n’est pas toujours en phase avec leur développement intellectuel, ce qui crée un décalage dans leurs aptitudes graphiques par rapport aux attentes attendues.

Comment reconnaître la dysgraphie ?

Les symptômes de la dysgraphie sont caractérisés par des problèmes de coordination dans l’écriture, des irrégularités dans les espacements entre les lettres et les mots, ainsi que des déformations des lettres. L’écriture est lente et difficilement lisible.

On distingue plusieurs types de dysgraphie aux symptômes variés :

  • Les dysgraphies raides sont associées à une tension et une crispation lors de l’écriture, pouvant entraîner des crampes, des tensions musculaires ou une fatigue intense.
  • Les dysgraphies molles se manifestent par une irrégularité dans la taille des lettres, donnant une impression de négligence, une mauvaise organisation spatiale de la page et un mauvais respect des espaces entre les lettres et les mots. On observe également des erreurs de forme ou de proportion des lettres, ainsi qu’une absence ou une quasi-absence de ponctuation.
  • Les dysgraphies lentes et précises se traduisent par une écriture très appliquée, avec un excès de précision au prix d’un effort épuisant.
  • Les dysgraphies impulsives se caractérisent par des gestes rapides et peu contrôlés, entraînant une écriture désorganisée.
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Lorsqu’un enfant avec dysgraphie tente d’écrire, il le fait avec beaucoup d’efforts, de contrôle et d’attention, même s’il parvient finalement à écrire de manière relativement satisfaisante. L’écriture n’est pas automatisée.

On observe souvent des symptômes associés tels qu’une perte de confiance en soi, de mauvais résultats scolaires, une absence de motivation pouvant conduire au refus d’écrire, voire une phobie scolaire, etc.

Dans la grande majorité des cas, les enseignants sont mal informés de ces troubles de l’écriture et ne sont pas formés pour prendre en charge les enfants dysgraphiques. C’est pourquoi, en cas de doute, il est conseillé de consulter un graphothérapeute afin qu’il évalue le stade de développement graphique de l’enfant concerné.

Comment traiter la dysgraphie ?

La dysgraphie est souvent un trouble sévère, durable et persistant. Le traitement, qui repose principalement sur la graphothérapie, permet d’améliorer l’écriture.

Le graphothérapeute a pour rôle d’aider l’enfant à améliorer sa lisibilité, sa vitesse et son aisance en écriture. Les progrès de l’enfant lui permettent de reprendre confiance en lui.

Pendant les séances, on travaille notamment sur les "grands tracés glissés" et les formes pré-scripturales (boucles, ponts, coupes, etc.) qui contiennent toutes les formes des lettres. On aborde progressivement l’écriture elle-même.

Le traitement de la dysgraphie commence par un bilan graphomoteur au cours duquel le graphothérapeute observe l’enfant en train d’écrire, en prêtant attention à sa position (corporelle, du bras, de la main et des doigts) et à sa vitesse d’écriture.

Il est important de noter que le graphothérapeute n’est pas un orthophoniste, mais plutôt un graphologue ayant des connaissances solides en psychologie de l’enfant.

Les séances durent généralement 45 minutes et se répètent entre 13 et 18 fois. Le tarif moyen d’une consultation se situe entre 40 et 50 euros et n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale. Cependant, certaines mutuelles proposent des remboursements sous forme de forfait.

Sur le plan graphique, l’écriture s’améliore généralement avec des lettres bien proportionnées, une mise en page structurée et une écriture lisible, sans douleur ni fatigue.

Sur le plan psychologique, on observe souvent une amélioration des relations familiales et amicales, de meilleurs résultats scolaires et une reprise de confiance chez les enfants et les adolescents.

Un suivi psychothérapeutique peut être nécessaire lorsque les enfants souffrent de difficultés psychologiques.

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Aide dans le cadre scolaire

La dysgraphie constitue un véritable handicap pour la réussite scolaire de l’enfant, car celle-ci repose essentiellement sur l’écrit. Le rythme est difficile à suivre pour l’enfant dysgraphique, ce qui conduit généralement à un abandon scolaire et à une perte de confiance en soi en voyant les autres progresser.

Les enseignants n’étant souvent pas formés pour prendre en charge les enfants dysgraphiques, il est important de savoir qu’il est possible de bénéficier d’aménagements scolaires, tant au niveau du temps accordé en classe que de celui autorisé lors des examens (on parle de tiers temps supplémentaire).

Il est possible de travailler avec le médecin scolaire et l’enseignant afin d’établir un Plan d’Accompagnement Personnalisé. Dans ce cadre, des allégements de cours et du matériel adapté peuvent être proposés pour faciliter l’apprentissage de l’enfant. Il est également possible de fournir des photocopies des cours pour éviter d’être ralenti par la prise de notes, faciliter le suivi au même rythme que les autres élèves et redonner confiance à l’enfant. L’accent doit être mis sur l’acquisition des connaissances et non sur la qualité de l’écriture.

Il est possible de travailler avec le médecin scolaire et l’enseignant afin d’établir un Plan d’Accompagnement Personnalisé. Dans ce cadre, des allègements de cours et du matériel adapté peuvent être proposés pour faciliter l’apprentissage de l’enfant. Il est également possible de fournir des photocopies des cours pour éviter d’être ralenti par la prise de notes, faciliter le suivi au même rythme que les autres élèves et redonner confiance à l’enfant. L’accent doit être mis sur l’acquisition des connaissances et non sur la qualité de l’écriture.

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