Curetage gynécologique définition déroulement et conséquences

By: Astolpho Frappier

Curetage gynécologique : définition, déroulement et conséquences

Le curetage consiste à utiliser une curette (une petite cuillère métallique avec un bord tranchant) pour gratter les parois de l’utérus et retirer la muqueuse endométriale ou d’autres contenus intra-utérins, tels que des grossesses ou des débris placentaires.

Dans quels cas le pratique-t-on ?

En gynécologie, le curetage est utilisé pour traiter une muqueuse épaisse qui provoque des saignements anormaux ou des règles abondantes chez la patiente, ou pour analyser le produit du curetage en cas de suspicion de pré-cancer ou de cancer. "Enlever cette muqueuse permet de stopper les saignements", déclare le docteur Nadia Berkane.

En obstétrique, le curetage peut être réalisé après une aspiration en cas de fausse couche, de grossesse arrêtée ou d’IVG chirurgicale (en cas de grossesse trop avancée ou si la pilule du lendemain n’a pas fonctionné). "Ce geste permet de s’assurer que toute la muqueuse a été retirée par aspiration pour réduire le risque de saignement ou d’infection", explique la gynécologue. Il peut également être réalisé après un accouchement pour retirer des débris placentaires.

Comment ça se passe ?

Le curetage est une intervention chirurgicale brève d’environ dix minutes. Il est réalisé au bloc opératoire par un gynécologue-chirurgien, sous anesthésie générale ou parfois locorégionale. Cette anesthésie de courte durée permet de pratiquer le curetage en ambulatoire, c’est-à-dire que la patiente rentre à la clinique ou à l’hôpital le matin et ressort le soir-même.

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Quels sont les risques ?

Comme toute intervention chirurgicale, le curetage comporte des risques. Il peut y avoir des réactions allergiques à l’anesthésiant, ainsi que des risques liés à la réalisation du geste par le chirurgien. Pour réaliser le curetage, le médecin doit dilater le col de l’utérus à l’aide de tiges métalliques appelées "bougies de Hegar". Il peut arriver que l’utérus soit perforé lors de la dilatation du col ou pendant le curetage. Cela peut nécessiter une cœlioscopie pour évaluer les lésions et éventuellement suturer l’utérus et les autres organes touchés. Malgré la désinfection du col et du vagin, des germes peuvent remonter dans la cavité utérine, augmentant ainsi le risque d’infection. C’est pourquoi un antibiotique est administré pendant l’intervention. Les complications telles que les infections ou les saignements importants sont rares.

Les précautions après le curetage

Il est normal d’observer des saignements légers pendant les jours qui suivent l’intervention. Cependant, les saignements ne doivent pas être abondants, malodorants ou sales. Si c’est le cas, ainsi que si vous ressentez de la fièvre et des douleurs abdominales, il est important de consulter rapidement, car cela peut être le signe d’une infection.

Pendant les 7 jours qui suivent le curetage, il est recommandé de ne pas avoir de rapports sexuels, de prendre des bains ou d’aller à la piscine pour permettre au col de l’utérus de cicatriser. Il est également nécessaire de revoir le médecin dans les 10 jours suivant l’intervention pour s’assurer que tout va bien et discuter des résultats de l’analyse du curetage.

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Le terme de travail n’est généralement pas interrompu, sauf dans certains cas, tels que la pénibilité du travail de la patiente, les trajets quotidiens pour s’y rendre et son état psychique au moment du curetage, notamment en cas de fausse couche, selon le docteur Nadia Berkane.

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