Les ceintures post-accouchement : vraiment utiles ?

L’accouchement peut entraîner d’importants changements physiques dans la vie d’une femme. Après neuf mois de grossesse, le corps subit des transformations, notamment au niveau du ventre et du bassin. C’est là que les ceintures post-accouchement interviennent.

Qu’est-ce que les ceintures post-accouchement ?

Les ceintures post-accouchement, également appelées "ceintures post-natales", "ceintures de maintien post-partum", "ceintures de rétablissement", etc., sont des dispositifs conçus pour faciliter la récupération après un accouchement. Elles sont généralement fabriquées en matériau élastique et se portent autour de la région abdominale ou du bassin. Elles existent en différentes tailles et formes pour s’adapter à chaque morphologie. Pendant la grossesse, le bassin s’élargit d’un côté d’un centimètre afin de faciliter l’accouchement. Une fois l’accouchement terminé, le bassin devient mobile, ce qui peut favoriser la descente des organes. Les ceintures post-accouchement sont conçues pour limiter cette mobilité, explique Stéphanie Coudrain, sage-femme.

Comment éviter d’avoir le ventre qui tombe après l’accouchement ?

Après l’accouchement, il est important de laisser le temps à son corps de récupérer. Il est déconseillé de pratiquer une activité physique pendant cette période. Il faut attendre d’avoir terminé sa rééducation du périnée et des abdominaux. En attendant, pour favoriser la récupération et éviter d’avoir le ventre qui tombe, il est recommandé de porter une ceinture post-accouchement.

À quoi sert une ceinture de soutien postnatal ?

Les ceintures post-accouchement ont plusieurs objectifs :

• Un soutien abdominal : Elles offrent un soutien essentiel au bassin et aux muscles abdominaux qui ont été étirés pendant la grossesse. Elles peuvent également aider à réduire la douleur.
• Réalignement de la posture : Après l’accouchement, de nombreuses femmes adoptent une posture altérée. Les ceintures peuvent contribuer à réaligner la posture en soutenant le dos et les muscles du tronc.
• Maintien des organes : Elles servent également à maintenir les organes en place grâce à la tonicité du bassin.
• Un plus grand confort : La femme peut ressentir une pesanteur pelvienne et être gênée par la mobilité de son bassin. Le port de la ceinture peut éviter ces désagréments.

Quelles différences avec une gaine ou un corset ?

Les ceintures post-accouchement sont différentes des gaines ou corsets :

• Flexibilité : Les ceintures post-accouchement sont généralement plus flexibles que les gaines ou les corsets, ce qui les rend plus confortables pour une utilisation prolongée.
• Un support médical : Les ceintures post-accouchement sont conçues pour offrir un soutien médical, tandis que les gaines sont principalement axées sur l’esthétique.
• Des objectifs différents : Les ceintures post-accouchement visent à soutenir la récupération après l’accouchement, tandis que les gaines se concentrent davantage sur la création d’une silhouette plus mince.

Stéphanie Coudrain met en garde contre la confusion qui pourrait nuire à la récupération post-natale. Elle affirme qu’il ne faut ni porter de gaine ni corseter immédiatement après l’accouchement, car cela exercerait une pression vers le bas sur les organes. Cela augmenterait l’écartement du ventre et accentuerait le poids sur les organes.

Ceinture abdominale, de maintien du bassin, de gainage : quelle ceinture post-accouchement choisir ?

Il existe des ceintures post-accouchement abdominales et des ceintures de maintien du bassin. Stéphanie Coudrain préconise la ceinture de maintien du bassin, mise au point par Bernadette de Gasquet, qui peut être utilisée avant et après l’accouchement. Les ceintures pour le ventre ne sont pas recommandées, car elles font perdre de la masse musculaire à la femme. La ceinture de bassin maintient les parties osseuses pour bien positionner le bassin. Les abdominaux sont sollicités et travaillent sans que la femme ne s’en rende compte. Toute la chaîne supérieure est maintenue et sollicitée pour se tonifier d’elle-même, souligne la sage-femme.