Diabète de type 2 le traitement par insuline – Diabète

By: Astolpho Frappier

Diabète de type 2 le traitement par insuline - Diabète

Le traitement par insuline pour le diabète de type 2

Vivre avec un diabète de type 2 nécessite une discipline quotidienne. Il est important de suivre rigoureusement son traitement, surveiller son alimentation et faire de l’exercice. Cependant, il arrive que malgré tous ces efforts, l’insuline soit nécessaire pour améliorer le traitement. Cela concerne environ 5 à 10% des diabétiques chaque année. Voici des explications et des informations pratiques sur ce type de traitement.

  1. La stratégie graduée
  2. Quand opter pour l’insulinothérapie
  3. En quoi consiste le traitement par insuline?
  4. L’importance de l’éducation thérapeutique
  5. Peut-on revenir aux antidiabétiques oraux?

Alors que les diabétiques de type 1 ont systématiquement recours aux injections d’insuline, les médecins privilégient généralement une optimisation du mode de vie en premier lieu pour les diabétiques de type 2. C’est ce qu’on appelle la stratégie graduée.

La stratégie graduée

Lorsqu’on est diagnostiqué diabétique de type 2, la première étape consiste à changer ses mauvaises habitudes de vie. Cela passe par une alimentation équilibrée, une reprise de l’activité physique et éventuellement une perte de poids. Dans un premier temps, cela devrait permettre de maintenir une glycémie stable.

Si au bout de 4 à 6 mois, le taux d’hémoglobine glyquée reste supérieur à 7%, le médecin peut prescrire des antidiabétiques oraux. Généralement, il prescrit de la metformine, sauf en cas de contre-indications. Dans ce cas, on privilégie souvent les inhibiteurs des alphaglucosidases ou la répaglinide. Le traitement commence par la dose minimale et peut être augmenté progressivement jusqu’à la dose maximale tolérée ou jusqu’à l’atteinte de l’objectif. Ce traitement doit être évalué tous les 3 à 6 mois et adapté en fonction des besoins.

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En cas de déséquilibre important, ou si l’hémoglobine glyquée dépasse 10%, une bithérapie ou même une trithérapie peut être envisagée.

Quelle que soit la situation, il est important de reconsidérer régulièrement le traitement, car le diabète est une maladie évolutive.

Quand opter pour l’insulinothérapie

Les injections d’insuline deviennent nécessaires si le taux d’hémoglobine glyquée reste supérieur à 8% et si la stratégie graduée ne permet pas de réguler la glycémie. On parle alors de diabète insulino-requérant.

De plus, dans certaines circonstances particulières, le traitement par insuline est recommandé : pendant la grossesse, en cas d’insuffisance rénale, d’intolérance aux médicaments antidiabétiques oraux, avant ou après une intervention chirurgicale, ou en cas d’antécédents d’accident infectieux ou cardiovasculaire aigu.

En quoi consiste le traitement par insuline?

Le traitement commence généralement par une bithérapie. Le patient continue à prendre son antidiabétique (sauf s’il prend des glitazones) et ajoute une injection d’insuline le soir au coucher ou au dîner (appelée "bed-time"). L’objectif est d’obtenir une glycémie à jeun inférieure à 1,20 g/l. Il faut donc apprendre à augmenter les doses d’insuline du soir au coucher jusqu’à ce que la glycémie à jeun soit inférieure à 1,20 g/l. Cela permettra ensuite de normaliser l’hémoglobine glyquée et de retarder l’apparition des complications du diabète.

En cas d’échec, si l’objectif glycémique n’est pas atteint malgré l’insulinothérapie, celle-ci peut être intensifiée. On peut alors passer à une méthode intensive avec plusieurs injections quotidiennes d’insuline visant à imiter la sécrétion physiologique du pancréas. Cela signifie trois à cinq injections par jour. Dans certains cas, l’utilisation d’une pompe à insuline peut être recommandée.

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Il existe quatre types d’insulines, qui se distinguent par leur durée et leur rapidité d’action : les insulines rapides, les analogues lents, les insulines retard et les mélanges d’insulines. Le choix de la forme d’insuline la plus adaptée dépend du profil du patient. Dans tous les cas, l’objectif est de stabiliser la glycémie sur 24 heures.

L’importance de l’éducation thérapeutique

L’auto-injection d’insuline est une étape importante qui permet d’adapter le traitement à son mode de vie. Les personnes qui ont franchi ce cap remarquent une nette amélioration de leur qualité de vie. L’insuline peut être injectée au début ou à la fin des repas, ce qui permet une personnalisation en fonction du contenu des repas, aussi bien en termes de quantité que de qualité. De plus, les aiguilles des stylos sont de plus en plus fines, ce qui rend l’injection plus confortable.

Cependant, un traitement par insulinothérapie reste contraignant pour le patient et nécessite rigueur et précision. Il est donc essentiel d’en discuter avec le diabétologue, qui évaluera les capacités du patient à gérer son traitement entre deux consultations. Le diabétologue devra expliquer clairement les contraintes du traitement et enseigner les principes de cette thérapie.

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