Comment trouver les mots justes pour consoler quelqu’un ?

Lorsqu’on souhaite réconforter un ami ou un membre de sa famille en difficulté, il n’est pas facile de trouver les mots appropriés. Comment être sûr que nos paroles auront un effet apaisant ? Que désirent entendre les personnes en souffrance ? Anelor Dabo, coach certifiée en psychologie positive*, nous montre qu’il est possible de développer sa capacité à consoler.

1. Les mots que nous trouvons semblent banals
2. Reconnaître la souffrance de l’autre
3. Évitez les phrases comme "ce n’est pas grave, ça va aller" !

Les mots que nous trouvons semblent banals

Deuil, licenciement, maladie grave, séparation… Même si nous sommes profondément touchés par les épreuves traversées par nos proches, nous ne trouvons pas immédiatement les mots justes pour les soutenir. L’émotion nous paralyse. Nous avons du mal à comprendre et donc à trouver les mots adéquats. "Certaines personnes bloquent même complètement et rejettent l’émotion de l’autre, vécue comme un reflet de leur propre histoire", constate Anelor Dabo, coach certifiée en psychologie positive, spécialisée dans l’accompagnement personnel et la thérapie de couple. La souffrance de l’autre inspire tellement de peur et suscite tant d’émotions en nous qu’il est impossible de prendre suffisamment de recul pour faire face à sa tristesse." Alors que nous voudrions prendre sa douleur et pouvoir l’alléger, les seuls mots qui nous viennent semblent banals. Des paroles vides de sens, que nous préférons parfois taire, en étant convaincus que l’autre n’en a pas besoin pour aller mieux. "Cependant, le silence est encore plus blessant, souligne la coach. Dans ces moments, la personne a besoin de savoir qu’elle n’est pas seule et qu’elle peut compter sur ses proches. Se taire ou ne pas être présent, dans un moment si important pour elle, risque de créer une rupture dans la relation." Réconforter l’autre est aussi une belle façon de lui prouver notre attachement. C’est une preuve d’amitié sincère, qui demande peu d’efforts et qui contribue à renforcer le lien.

Reconnaître la souffrance de l’autre

Consoler est un art, mais heureusement, c’est quelque chose qui peut s’apprendre ! Le tout est de travailler sur ses qualités d’écoute et d’empathie. "Pour trouver les mots appropriés, il faut d’abord adopter la bonne attitude : entendre ce que l’autre a à dire et ne pas se laisser submerger par les émotions.", poursuit Anelor Dabo. S’immerger dans l’émotion de l’autre, pleurer avec lui pour alléger sa peine, n’est en effet pas la solution pour l’aider : si nous sommes trop centrés sur nous-mêmes, nous risquons de passer à côté de sa douleur. "Au lieu de simplement compatir et de voler les émotions de l’autre, il est important d’être empathique", ajoute la coach. L’empathie consiste à détecter l’émotion et à comprendre ce que l’autre traverse, tout en gardant une certaine distance qui permet de rester dans une posture positive et de trouver les mots qui apaisent. En clair, nous sommes touchés mais pas submergés par l’émotion. Nous maintenons notre capacité à soutenir et aider. Cette histoire est la sienne, pas la nôtre."

Pour reconnaître la souffrance de l’autre et savoir ce dont il a besoin pour aller mieux, la première chose à faire est de poser des questions sur sa situation, chercher à en savoir plus. Ensuite, proposez-lui un soutien concret : "Que puis-je faire pour toi ? Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Y a-t-il des choses où je pourrais t’aider, qui pourraient te soulager d’une partie de tes angoisses et t’aider à te sentir mieux ?" Encouragez la personne à parler, à se confier, et observez aussi son attitude, ce qu’elle ne dit pas. Peut-être y a-t-il des points dont elle n’ose pas parler ? Un petit coup de pouce de votre part peut l’encourager à se livrer.

Bien dans son corps, bien dans sa tête !

Partenariat WW (WeightWatchers) : Atteignez vos objectifs minceur et bien-être en adoptant une attitude positive.

Partenariat WW (WeightWatchers) : Atteignez vos objectifs minceur et bien-être en adoptant une attitude positive.

Évitez les phrases comme "ce n’est pas grave, ça va aller" !

Même si elle est difficile à accepter, laissez agir l’émotion suscitée par la confession. "Souvent, face à une émotion forte comme les larmes, on est tentés de vouloir secouer l’autre. On a envie de le motiver pour qu’il avance. Or, celui-ci a besoin de confier tout ce qu’il ressent, pour pouvoir ensuite se relever.", explique Anelor Dabo. Oubliez donc les phrases rationalisantes ou directives : "Allez, ce n’est pas grave, ça va aller !", "Ne t’inquiète pas, tout s’arrangera !", "Le temps guérit toutes les blessures, d’ici quelques mois tu oublieras !", "Il ne faut pas se laisser abattre : un de perdu, dix de retrouvés !".

Ne ramenez pas non plus la situation à vous, en vous comparant ou en vous prenant pour exemple. Ne brusquez pas la personne (il lui est impossible de tourner la page immédiatement !) et ne la jugez pas : sa souffrance n’est pas la vôtre. La minimiser reviendrait à l’enfoncer. Accueillez, écoutez, et si possible avec le sourire. Laissez passer un peu de temps et si l’émotion est toujours présente, demandez à l’autre ce dont il a besoin pour avancer. "Le plus souvent, la personne a juste besoin de se décharger et d’être comprise. Plus nous l’aiderons à relativiser, plus elle sera capable de prendre du recul.", explique la coach.

Votre mission, en tant que proche, est de l’aider à trouver par elle-même des solutions qui lui conviennent pour aller mieux. Mettez-vous à sa place, réfléchissez à lui offrir un soutien concret qu’elle n’arrive parfois pas à identifier, submergée par la tristesse. Gardez ses enfants pendant une cérémonie funéraire ou un déplacement, préparez-lui des repas pour qu’elle continue de se nourrir, proposez votre aide sur le plan logistique face à une hospitalisation, allez vous promener ensemble, appelez-la régulièrement pour prendre de ses nouvelles, changez-lui les idées, voilà – en plus des mots – de bonnes façons d’être présents et de la réconforter sur la durée. Et si la situation vous affecte vraiment trop, essayez de trouver votre propre "interrupteur émotionnel" : faites du sport, méditez, faites le ménage, écoutez de la musique, regardez une série télévisée, trouvez une activité qui vous permette de vous vider la tête et de regagner une attitude positive que vous pourrez ensuite transmettre à votre proche.

Votre mission, en tant que proche, est de l’aider à trouver par elle-même des solutions qui lui conviennent pour aller mieux. Mettez-vous à sa place, réfléchissez à lui offrir un soutien concret qu’elle n’arrive parfois pas à identifier, submergée par la tristesse. Gardez ses enfants pendant une cérémonie funéraire ou un déplacement, préparez-lui des repas pour qu’elle continue de se nourrir, proposez votre aide sur le plan logistique face à une hospitalisation, allez vous promener ensemble, appelez-la régulièrement pour prendre de ses nouvelles, changez-lui les idées, voilà – en plus des mots – de bonnes façons d’être présents et de la réconforter sur la durée. Et si la situation vous affecte vraiment trop, essayez de trouver votre propre "interrupteur émotionnel" : faites du sport, méditez, faites le ménage, écoutez de la musique, regardez une série télévisée, trouvez une activité qui vous permette de vous vider la tête et de regagner une attitude positive que vous pourrez ensuite transmettre à votre proche.