Traitements des hémorroïdes : quoi utiliser ?

Il existe de nombreux médicaments antihémorroïdaires, parfois disponibles sans ordonnance. Certains sont efficaces, d’autres moins… En cas de complications, il existe d’autres traitements possibles.

1. Prévention des hémorroïdes : évitez la constipation
2. Alleviation des douleurs anales causées par les hémorroïdes
3. Traitement local des hémorroïdes
4. Traitement oral des hémorroïdes
5. Traitements en cas de complications liées aux hémorroïdes
6. Traitement des saignements causés par les hémorroïdes

Les hémorroïdes sont une affection mineure mais peuvent provoquer de fortes douleurs. De nombreux médicaments en vente libre permettent de soulager les symptômes.

Prévention des hémorroïdes : évitez la constipation

Adaptez votre alimentation pour éviter la constipation

La constipation favorise l’apparition et l’aggravation des crises hémorroïdaires. Il est donc essentiel de la traiter rapidement ou de la prévenir. Pour cela, adoptez une alimentation riche en fibres, faible en matières grasses et en sel, et buvez suffisamment d’eau (1,5 à 2 litres par jour). Ces mesures simples peuvent réduire considérablement les symptômes de la crise. Les aliments recommandés pour prévenir la constipation et les hémorroïdes sont les légumes frais, les fruits, les crudités et les légumineuses. Si nécessaire, la prise de mucilages peut aider à traiter la constipation.

Pour en savoir plus, consultez notre dossier "Comment vaincre la constipation". Ces mesures peuvent être maintenues en dehors des crises pour prévenir les récidives.

Les bonnes habitudes aux toilettes

• N’attendez pas pour aller aux toilettes. Le retard peut aggraver la constipation et favoriser l’apparition d’hémorroïdes.
• Allez aux toilettes seulement lorsque vous en ressentez le besoin, pas selon un horaire.
• Evitez de passer trop de temps aux toilettes inutilement, cela crée une pression permanente sur la zone anale.
• Ne poussez pas trop fort lors de la défécation, cela augmente la pression sur la zone anale et peut aggraver les hémorroïdes.

L’activité physique

L’exercice physique et le maintien d’un poids équilibré peuvent être bénéfiques. La prise de poids est un facteur aggravant des hémorroïdes, car elle augmente la pression sur la zone anale. L’activité physique régulière peut également contribuer à réduire la constipation. Marcher, nager ou faire du vélo sont des activités recommandées, car elles n’exercent pas de pression supplémentaire sur le plancher pelvien.

Alleviation des douleurs anales causées par les hémorroïdes

• Maintenez une hygiène anale parfaite : prenez un bain ou une douche chaque jour. Pas besoin d’utiliser du savon tous les jours. Il est important d’éviter toute infection de la zone enflammée.
• Limitez l’utilisation du papier toilette : après la défécation, utilisez des lingettes pour bébé ou, au minimum, du papier toilette humide. Les papiers hygiéniques parfumés sont déconseillés, car ils peuvent aggraver l’inflammation.
• Appliquez du froid : en cas de douleur ou de démangeaisons, appliquez des compresses froides sur la zone anale plusieurs fois par jour. Vous pouvez également prendre des bains de siège avec de l’eau froide (l’eau chaude peut provoquer une vasodilatation qui aggrave la crise).
• Portez des sous-vêtements en coton : ils permettent une évacuation de l’humidité, contrairement aux fibres synthétiques comme le lycra ou l’acrylique.
• Evitez les aliments irritants pour les muqueuses : café (même décaféiné), alcool, thé, moutarde forte, piment fort et autres épices fortes. Il est préférable d’adopter un régime végétarien jusqu’à disparition des symptômes.
• Evitez les efforts qui augmentent la pression dans les veines : soulever des objets lourds, trop pousser lors de la défécation, etc.

Traitement local des hémorroïdes

L’inflammation joue un rôle important dans les poussées hémorroïdaires. Les crèmes ou pommades à base de corticoïdes, qui ont un effet anti-inflammatoire puissant, procurent un soulagement rapide. Cependant, elles ne doivent pas être utilisées sur une longue période en raison du risque de réactions indésirables et de l’absence d’effet préventif. Des produits lubrifiants ou protecteurs, disponibles sans ordonnance contrairement aux corticoïdes, peuvent également être utilisés pour faciliter la défécation (la constipation aggravant les symptômes).

Cependant, les laxatifs locaux tels que les lavements sont déconseillés car ils peuvent traumatier la paroi anale.

De nombreux médicaments antihémorroïdaires locaux sont disponibles en pharmacie en vente libre. Ils peuvent être utilisés sous forme de pommades, de crèmes ou de suppositoires (si leur insertion n’est pas trop douloureuse). Ils peuvent contenir des vasculoprotecteurs, des anti-inflammatoires, des anesthésiques locaux ainsi que des extraits végétaux apaisants et adoucissants. Bien qu’ils ne préviennent pas les crises et doivent être utilisés sur une courte durée, ils offrent un soulagement bienvenu sans effets secondaires. Ils peuvent également être associés à un traitement oral, bien que ce dernier ne soit pas essentiel.

Traitement oral des hémorroïdes

Ces traitements soulagent les symptômes. Certains phlébotoniques sont bien tolérés et atténuent considérablement les symptômes des crises hémorroïdaires internes. Leur efficacité en cas de thrombose (en particulier externe) n’a pas été prouvée. Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.

• Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (autres que la cortisone et ses dérivés) sont efficaces contre la douleur en cas de thrombose hémorroïdaire (formation d’un caillot de sang très douloureux dans la veine hémorroïdaire).
• Les antalgiques légers comme le paracétamol (Doliprane ou Efferalgan, par exemple) soulagent également la douleur des thromboses hémorroïdaires et peuvent être pris rapidement. Cependant, l’aspirine est déconseillée car elle peut augmenter les saignements.
• Chez les femmes enceintes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont contre-indiqués. En revanche, les phlébotropes peuvent être utilisés en toute sécurité. Demandez l’avis de votre médecin avant tout traitement.

Traitements en cas de complications liées aux hémorroïdes

Si les hémorroïdes sont très développées, votre médecin pourrait vous proposer des traitements plus invasifs :

• Injections sclérosantes pour scléroser les vaisseaux hémorroïdaires
• Photo-coagulation par infrarouges qui agit en fixant la muqueuse sur les vaisseaux
• Ligatures élastiques qui provoquent une nécrose des tissus et permettent ensuite leur destruction par une autre méthode (comme la congélation)
• Hémorroïdectomie chirurgicale sous anesthésie locale ou générale pour l’élimination des hémorroïdes

Traitement des saignements causés par les hémorroïdes

Le soulagement des crises hémorroïdaires dépend du confort. Par conséquent, il est tout à fait possible de s’abstenir de prendre un traitement si les symptômes sont minimes. Cependant, il ne faut pas ignorer les saignements et les attribuer automatiquement aux hémorroïdes. Ils peuvent être causés par des polypes ou un cancer du côlon. Consultez un médecin en cas de saignements de récent apparition.

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