Comas diabétiques

By: Astolpho Frappier

Types de coma chez les diabétiques

Les diabétiques, qu’ils soient de type 1 ou de type 2, savent l’importance d’équilibrer leur taux de sucre dans le sang. Pour éviter les malaises et les comas, une bonne éducation thérapeutique et quelques mesures préventives sont nécessaires. Mais parfois, cela ne suffit pas. Quels sont les différents types de comas auxquels ils peuvent être confrontés ?

  1. Le coma hypoglycémique, le cas le plus fréquent
  2. Coma hypoglycémique : témoignage d’une personne atteinte de diabète
  3. L’acidocétose ou coma hyperglycémique
  4. Le coma hyperosmolaire

beautifulwhiteangel.be fait le point sur ces différents comas diabétiques, qui sont des complications majeures de la maladie, avec le Dr Françoise Lorenzini, diabétologue et endocrinologue à l’hopital de Toulouse.

Le coma hypoglycémique, le cas le plus fréquent

"Dans les cas de diabète de type 1 traité à l’insuline, un coma hypoglycémique peut survenir après une activité physique intense combinée à une dose d’insuline trop élevée, ce qui entraîne une baisse excessive du taux de sucre dans le sang", explique le Dr Lorenzini.

Il est donc essentiel de connaître les signes précurseurs de l’hypoglycémie, aussi bien pour le patient que pour son entourage :

  • Les premiers symptômes sont une sensation de malaise, associée à des tremblements et des sueurs. Ils apparaissent autour de 0,60 g/l de sang ;
  • Ensuite, à 0,40 g/l, des signes neurologiques apparaissent, le diabétique devient confus, irritable, et son entourage peut remarquer un changement de comportement ;
  • Au-delà, la perte de conscience s’installe.
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"Même si les cas de décès sont rares, il est crucial de rétablir rapidement le taux de sucre sanguin du patient", précise le Dr Lorenzini. Il est conseillé de donner environ 15 grammes de sucre, soit l’équivalent de trois morceaux. Un verre de jus de fruit ou de soda est recommandé car le taux de sucre remonte en général dix minutes après la prise.

Environ 20 % des diabétiques connaissent au moins une fois un épisode de coma hypoglycémique sévère.

Coma hypoglycémique : témoignage d’une personne atteinte de diabète

Carine, âgée de 35 ans, est atteinte de diabète de type 1 depuis 2000 et est traitée par une pompe à insuline. Malgré toutes les précautions qu’elle prend, elle a déjà connu deux épisodes de coma hypoglycémique. Le premier est survenu lors d’un stage de danse pendant ses vacances. Elle raconte : "Un matin, mon mari m’a retrouvée presque inconsciente à ses côtés. Il a couru chercher en pharmacie un kit de glucagon, c’est grâce à cela que j’ai pu reprendre conscience environ dix minutes plus tard, sans aucun souvenir de ce qui s’était passé."

Le second épisode s’est produit au début de sa seconde grossesse. "Mon mari est parti travailler et je l’ai entendu quitter la maison vers 8h. Ensuite, c’est le trou noir, encore une fois. Je suis restée inconsciente jusqu’à environ 17h30, le temps pour mon corps de se resucrer naturellement. D’après mon appareil à glycémie, j’ai mesuré mon taux de sucre dans le sang vers 8h30, mais je n’en ai aucun souvenir. Le plus grave, c’est que j’ai laissé mon fils de deux ans et demi seul toute la journée", se souvient-elle avec angoisse.

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Pour surveiller son taux de sucre sanguin en direct, elle porte des capteurs de glycémie. "Ils sont très pratiques mais malheureusement non remboursés par la Sécurité Sociale. Cependant, ils sont indispensables pendant la grossesse et après ce qui m’est arrivé", explique-t-elle.

L’acidocétose ou coma hyperglycémique

L’acidocétose est souvent le premier signe de découverte d’un diabète de type 1 chez l’enfant ou l’adolescent. "Elle se produit lorsque le taux de sucre augmente dans le sang en l’absence d’insuline, qui est épuisée. C’est l’insuline qui permet au sucre d’entrer dans les cellules. Privées de leur source d’énergie naturelle, les cellules brûlent alors des corps gras et une cétone, un déchet organique, s’accumule dans le sang", explique le Dr Lorenzini.

Le coma hyperglycémique est plus difficile à remarquer et surtout chez l’enfant. Les principaux signes sont une soif accrue, des troubles digestifs tels que des vomissements et des nausées (attention à ne pas les confondre avec une gastro-entérite, une hospitalisation est nécessaire) et une somnolence qui est un signe de décompensation sévère.

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