Colopathies fonctionnelles symptômes et traitements

By: Astolpho Frappier

Colopathies fonctionnelles symptômes et traitements

Colopathies fonctionnelles : causes et traitements du côlon irritable

La colopathie fonctionnelle ou syndrome du côlon irritable (SCI), ou syndrome de l’intestin irritable (SII), est un trouble du fonctionnement de l’intestin. Les personnes concernées souffrent d’une forte gêne au quotidien : ballonnements, diarrhées, constipations… Des facteurs comme le stress favorisent son déclenchement. On fait le point sur ce trouble.

  1. Définition d’une colopathie fonctionnelle
  2. Signes de la colopathie fonctionnelle chronique
  3. Causes de la colopathie fonctionnelle
  4. La consultation
  5. Examens et analyses complémentaires
  6. Deux sortes de colopathies fonctionnelles
  7. Traitements de la colopathie fonctionnelle
  8. Aliments à éviter en cas de colopathie
  9. Durée d’une inflammation du côlon

Définition d’une colopathie fonctionnelle

C’est une affection fréquente qui se manifeste par la survenue chronique de symptômes digestifs, comme des douleurs abdominales, des ballonnements, une diarrhée ou une constipation, sans que l’intestin ne présente aucune lésion visible.

En d’autres termes, le tube digestif est normal anatomiquement, c’est son fonctionnement qui est pathologique. On parle également de côlon irritable ou de trouble fonctionnel de l’intestin.

La colopathie fonctionnelle n’est pas un facteur de risque de cancer du côlon. Ce n’est pas une maladie grave en soi mais elle altère considérablement la qualité de vie.

Signes de la colopathie fonctionnelle chronique

Douleur à l’intestin, maux de ventre, alternance entre diarrhée et constipation, spasmes abdominaux. Les principaux symptômes

La maladie commence en général entre 30 et 50 ans et touche plus de femmes que d’hommes. Elle peut se manifester par :

  • Douleurs abdominales chroniques, variables dans le temps et leur localisation, améliorées en période de repos (physique et psychique) et s’aggravant lors des périodes de surmenage et de soucis ;
  • Ballonnements ;
  • Constipation ou diarrhée ;
  • Anorexie ;
  • Nausées et/ou régurgitations ;
  • Lenteur de digestion ;
  • Satiété précoce ;
  • Asthénie physique et intellectuelle ;
  • Troubles vasomoteurs cutanés ;
  • Palpitations ;
  • Céphalées.
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Causes de la colopathie fonctionnelle

Les causes ne sont pas précisément connues. On pense que ce trouble peut s’expliquer par plusieurs éléments :

  • Altération de la motilité des intestins, trop élevée ou trop lente est retrouvée chez la majorité des patients ;
  • Sensibilité accrue des intestins ;
  • Flore intestinale déséquilibrée ;
  • Déséquilibre hormonal ;
  • Augmentation de la perméabilité intestinale ;
  • Changements dans le quotidien : stress et autres facteurs psychologiques.

La consultation

Le médecin trouve une douleur au niveau de la fosse iliaque gauche et une sensibilité au niveau des plexus nerveux péri-artériels (fourche iliaque).

Le toucher rectal (TR) vérifie que l’ampoule rectale est vide et recherche une tumeur à titre systématique.

Le médecin doit éliminer une colique hépatique, des douleurs d’origine gynécologique ou cardiaque.

Examens et analyses complémentaires

Ils seront surtout pratiqués pour éliminer un trouble organique. Ils peuvent associer :

  • Recherche de sang dans les selles, éventuellement une coproculture et un examen parasitologique des selles ;
  • Rectosigmoïdoscopie et coloscopie ;
  • Examen radiologique avec lavement baryté.

Deux sortes de colopathies fonctionnelles

Avec constipation

Les gastro-entérologues distinguent plusieurs sortes de constipation chez les malades colopathes :

  • La constipation d’évacuation (dyschésie) s’observe surtout chez le patient âgé. Elle est due à la perte du réflexe exonérateur : le rectum est plein de matières fécales mais le patient ne ressent pas le besoin d’aller à la selle. Le toucher rectal trouve une ampoule rectale pleine de matières fécales ;
  • La constipation atonique est due à une diminution de la motricité et de la tonicité du côlon. Elle se voit surtout chez le sujet âgé.
  • La constipation spasmodique s’observe chez des sujets très anxieux, hyperémotifs. D’autres troubles fonctionnels sont associés : céphalées, palpitations, dyspepsie etc.

Cette colopathie spasmodique (côlon irritable) est douloureuse surtout au niveau du côlon gauche qui est palpable et sensible (cordon colique). Paradoxalement, le patient consulte souvent pour une diarrhée. En réalité, il s’agit d’une fausse diarrhée due à l’abondance du mucus dans les selles.

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Les troubles du transit sont d’importance variable : constipation prédominante devenant douloureuse, ballonnement abdominal, augmentation consécutive des doses de laxatifs. Les selles deviennent ensuite poisseuses, liquides réalisant une fausse diarrhée.

Le traitement repose sur l’arrêt de la prise des laxatifs et la rééquilibration hydro-électrolytique. Le traitement de la constipation est bien entendu entrepris en même temps. Un soutien psychologique est souvent nécessaire.

Avec diarrhée

Elles réalisent une accélération du transit colique avec diminution de la réabsorption de l’eau et une hypersécrétion réactionnelle. Seul l’examen coprologique (examen des selles) permet d’affirmer la diarrhée.

  • Les diarrhées motrices pures, souvent intermittentes, déclenchées par le froid, les boissons glacées, mais aussi les émotions (avant de passer un examen par exemple). La diarrhée est violente mais dure moins de 24 heures. Parfois, la diarrhée est plus continue mais très bien supportée, évoluant par périodes plus ou moins longues, aggravée par les conflits et le surmenage.
  • Les diarrhées de fermentation avec selles molles, grumeleuses, acides, d’odeur aigrelette, source de brûlures anales.
  • Les diarrhées de putréfaction avec selles homogènes, nauséabondes et alcalines. Il existe une grande quantité d’ammoniac dans les selles.

Traitements de la colopathie fonctionnelle

Le traitement des colopathies est difficile. Il repose sur :

  • Une bonne hygiène de vie ;
  • La pratique régulière d’une activité physique ;
  • La psychothérapie ;
  • L’association de médicaments antispasmodiques musculotropes et d’anxiolytiques est possible ;
  • En cas de constipation ou de fausse diarrhée : laxatifs non irritants en alternant huile de paraffine mucilages et laxatifs osmotiques ;
  • En cas de diarrhée motrice : traitement de la dystonie neurovégétative, lopéramide ;
  • En cas de diarrhée de fermentation : diminution des féculents et de l’amidon, enzymes digestives.
  • En cas de diarrhée de putréfaction : suppression des abats, du gibier, de la charcuterie, des viandes et des poissons fumés.
  • En cas de douleurs et de ballonnements : pansements coliques à base d’argile, charbon activé.
  • Les lactobacilles peuvent être utiles.
  • Cures thermales : Chatel-Guyon, Plombières.
  • Éviter le port de vêtements serrés.

Ne pas confondre les colopathies fonctionnelles avec.

Avant de poser le diagnostic de colopathie fonctionnelle, le médecin doit savoir éliminer :

  • Une colite inflammatoire, des diverticules, des polypes ;
  • Un cancer recto-colique ;
  • Une parasitose ;
  • Une intolérance aux dissacharides ;
  • Une maladie cœliaque ;
  • Une maladie de Crohn ;
  • Une tumeur villeuse hypersécrétante.
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La présence de sang et de pus dans les selles est toujours pathologique. Le lavement baryté peut évoquer une lésion organique.

Aliments à éviter en cas de colopathie

Pour éviter le caractère chronique de l’irritation des muqueuses, il convient de modifier son régime alimentaire en évitant :

  • Les matières grasses : crèmes, fromages à pâte molle, beurre. Les matières grasses ont tendance à stimuler les réflexes gastro-coliques. Il est donc préférable de les éviter ;
  • Les aliments qui fermentent : féculents (pâtes, riz, pomme de terre, pain blanc);
  • Certains légumes : choux, brocolis, navets, asperges, oignons, chou-fleur…;
  • Les légumineuses qui favorisent la production de gaz : lentilles, pois chiches, haricots rouges ;
  • Les aliments acides : café, thé, chocolat, tomate, agrumes ;
  • Les boissons gazeuses.

Durée d’une inflammation du côlon

L’inflammation du côlon (colique aiguë) dure généralement moins de 48 heures. En cas de colopathie fonctionnelle chronique, les sensations de spasmes et douleurs abdominales surviennent par crises et peuvent durer quelques heures à quelques jours. Elles sont classiquement soulagées par l’émission de selles.

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