Comment réagir face à quelqu un qui se plaint tout le temps

By: Astolpho Frappier

Comment réagir face à quelqu un qui se plaint tout le temps

Comment réagir face à quelqu’un qui se plaint tout le temps ?

Face au flot de lamentations de votre conjoint, collègue ou voisin, vous vous demandez souvent comment réagir ? Pour y répondre de manière constructive sans s’épuiser émotionnellement, Amélie Boukhobza, psychologue clinicienne, nous livre quelques conseils bien utiles.

  1. La plainte, un mode de communication à l’autre
  2. Alors, comment (bien) écouter ?

Au bureau, à la maison ou parmi nos proches : nous avons tous un roi des lamentations dans notre entourage. Celui ou celle pour qui "rien ne va jamais" et qui saisit chaque micro-occasion pour se plaindre. Mais pourquoi un tel comportement ? A quoi sert la plainte ? Comment s’en protéger sans s’épuiser, ni se décourager ? Réponses.

La plainte, un mode de communication à l’autre

Face à une personne qui se lamente, la réponse est bien souvent l’écoute, voire l’entraide. Car la plainte, aussi futile soit-elle, apparaît comme une fragilité chez l’autre, un besoin, un mal-être. Mais selon notre experte, il s’agit avant tout d’un mode de communication à l’autre.

"Est-ce un moyen détourné d’obtenir de l’attention et de la reconnaissance ? Est-ce une demande d’être réconforté, rassuré et valorisé pour renforcer sa confiance en soi ? Ou est-ce simplement une demande d’être écouté ?", avance-t-elle.

Si toutes les options sont possibles, l’idée est ici, pour répondre de manière constructive, d’offrir suffisamment d’écoute et de bienveillance à l’autre, sans tomber dans le piège d’une relation énergivore.

"Offrir une présence, de l’empathie et du soutien peut aider à soulager les souffrances, mais il faut éviter toutefois de renforcer les comportements de l’autre. Parce que donner trop d’attention aux plaintes peut quelquefois les encourager ! Valider les émotions de la personne ne signifie pas valider la plainte elle-même", rappelle la psychologue clinicienne.

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Alors, comment (bien) écouter ?

Face aux plaintes de l’autre, un travail sur soi (bien formuler les choses, ouvrir des portes en sachant les refermer) peut être salvateur.

"Une écoute active et bienveillante, des questions ouvertes qui invitent à la réflexion et certaines reformulations de ce que la personne ressent, pourront parfois suffire, l’aider à prendre du recul et à alléger son fardeau", confie Amélie Boukhobza.

Ceci est à faire dans un premier temps. Mais si les lamentations continuent et nous impactent personnellement, le volet "protection" doit être activé.

"Se protéger est essentiel, surtout lorsque ces interactions risquent de devenir toxiques. Si les plaintes deviennent trop envahissantes, il est raisonnable de fixer des limites. Par exemple, en dédiant un moment spécifique pour écouter, en dehors duquel on se concentre sur des échanges plus légers. Ou en apprenant à orienter subtilement la conversation vers des sujets plus positifs ou neutres. Ce qui pourra aider à briser le cycle de la plainte", préconise la psychologue.

Enfin, si les plaintes deviennent très excessives et semblent découler d’un problème plus profond, "on n’hésite pas à suggérer, avec tact, l’aide d’un professionnel. Parfois, un soutien extérieur peut être nécessaire pour surmonter certains obstacles", rappelle Amélie Boukhobza.

Vous avez désormais toutes les clés en mains pour affronter, avec tact et bienveillance, les plaintes de vos proches.

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