Les maladies psychosomatiques

By: Astolpho Frappier

Les maladies psychosomatiques

Les maladies psychosomatiques sont caractérisées par des symptômes physiques qui affectent un organe ou un système physiologique et dont les causes sont principalement émotionnelles. La maladie reflète un état d’angoisse ou de détresse morale. En d’autres termes, un choc psychologique, tel qu’un décès, un divorce, une séparation, un accident ou une perte d’emploi, peut ébranler nos défenses naturelles et déclencher une affection. Comme l’a dit Freud : "le psychique fait alors un saut dans l’organique".

Les maladies psychosomatiques mettent en évidence le lien entre le système nerveux et le système immunitaire. Lorsque le moral est mis à rude épreuve, le physique montre rapidement des signes de détresse. Les raisons en sont maintenant connues : sous l’effet du stress, l’organisme produit des hormones corticoïdes qui affaiblissent les défenses immunitaires. Si le stimulus externe est de courte durée, l’organisme s’autocorrige. En revanche, si son intensité est élevée, répétitive et de longue durée, les défenses immunitaires diminuent, exposant inévitablement aux affections. Cependant, attention aux généralisations : chaque individu réagit à sa manière, en fonction de sa capacité à gérer son stress et à maîtriser ses angoisses.

Les troubles physiques qui apparaissent se localisent généralement dans les parties les plus vulnérables de notre organisme.

Les maladies psychosomatiques représentent plus de la moitié des cas traités par les médecins et il est estimé que 90 % de toutes les maladies sont aggravées par des émotions négatives.

Quels sont les principaux symptômes ?

L’ulcère de l’estomac a été la première maladie considérée comme ayant une origine psychosomatique. En général, les troubles gastro-intestinaux sont les maladies psychosomatiques les plus fréquentes : le foie, les intestins et le côlon sont en effet les organes cibles des névroses.

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Il a également été établi que les maladies de peau, lorsqu’elles ne sont pas liées à une affection ou à un virus, ont une origine psychique. Le psoriasis, qui touche 2 % de la population française, les verrues, l’herpès, la transpiration excessive, la couperose, les dartres et les aphtes apparaissent lors de contrariétés et d’émotivité.

Ces affections concernent également les enfants. Incapables de parler de leur mal-être, les nourrissons expriment leur détresse autrement avec des manifestations telles que l’eczéma, l’insomnie, les perturbations du sommeil, les vomissements, l’asthme et les retards de croissance… Cependant, il serait extrêmement réducteur de considérer que ces symptômes sont systématiquement le signe d’un déséquilibre psychique chez l’enfant.

La perte de libido peut également trouver son explication dans un état psychologique néfaste.

Des scientifiques estiment que l’évolution de certains cancers peut être liée à des troubles psychiques. Le savant américain Lawrence Le Shan a déterminé qu’une solitude brutale, un choc émotionnel violent ou un état psychologique désespéré peuvent influencer la morbidité cancéreuse.

Une forte émotivité peut également entraîner des déséquilibres alimentaires. La boulimie et l’anorexie en sont les principaux exemples, tout comme l’alcoolisme, l’obésité et les maladies cardiovasculaires liées à une consommation excessive d’aliments gras ou sucrés…

L’hypertension artérielle et les migraines figurent également parmi les symptômes présents lors de troubles émotionnels.

Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres symptômes pouvant être révélateurs de maladies psychosomatiques.

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