Dysurie causes traitement de cette difficulté à uriner

By: Astolpho Frappier

Dysurie causes traitement de cette difficulté à uriner

La dysurie : lorsque la miction devient difficile.

Fréquente chez les hommes, la difficulté à uriner peut également affecter les femmes de tous âges. Quelles sont les causes, les symptômes et les traitements ? Le point avec le docteur Richard Mallet, urologue.

  1. Reconnaître une dysurie
  2. Causes de la dysurie
  3. Conséquences de la dysurie
  4. Symptômes associés à la dysurie
  5. Diagnostics de la dysurie
  6. Traitement de la dysurie
  7. Prévention de la dysurie

Reconnaître une dysurie

La dysurie se caractérise par une difficulté à émettre les urines. Elle se manifeste par un jet faible, une difficulté à initier la miction ou un jet saccadé. Elle peut être accompagnée d’une sensation de brûlure, signe d’une infection.

Causes de la dysurie

La dysurie est souvent liée à une obstruction organique, telle qu’une hypertrophie de la prostate chez les hommes, un prolapsus chez les femmes ou la présence de calculs dans la vessie obstruant l’urètre, tant chez les hommes que chez les femmes.

La dysurie peut également être liée à un problème neurologique, tel que la dyssynergie. Il s’agit d’une perte de coordination entre la contraction de la vessie et la relaxation du sphincter. Elle peut survenir en cas de sclérose en plaques, d’accident vasculaire cérébral, de traumatisme crânien, de maladie de Parkinson, de problème médullaire ou sans cause apparente.

"On distingue également l’hypertonie urétrale, qui indique un manque de relâchement du sphincter et qui reste trop contracté", indique le docteur Richard Mallet, urologue et ancien vice-président de l’Association Française d’urologie (AFU). "Souvent d’origine neurologique, cette hypertonie peut également se retrouver chez de jeunes femmes ou hommes ayant été victimes d’abus sexuels".

EN SAVOIR PLUS  Coupe-faim naturel

Conséquences de la dysurie

La dysurie est un symptôme pouvant relever de différentes pathologies.

Une dysurie présente des risques infectieux. "En cas de mauvaise vidange de la vessie, il existe un risque de stagnation de l’urine, pouvant provoquer une infection (cystite) ou une pression excessive sur les reins (infection rénale ou pyélonéphrite)", prévient l’urologue.

L’obstruction est rarement liée à un cancer de la prostate. Cependant, il est important de ne pas laisser la dysurie s’installer afin d’éviter l’apparition de diverticules (déchirures de la vessie). "En cas de problème de prostate, vous risquez de mettre en souffrance votre vessie", argumente le spécialiste. "Pour compenser l’obstruction initiale, la vessie se contracte de plus en plus fort, ce qui entraîne progressivement une perte de ses capacités de distension et une hyperactivité. De nouveaux symptômes apparaissent, tels qu’un besoin fréquent d’uriner et des fuites".

Symptômes associés à la dysurie

Les symptômes varient en fonction des conséquences de cette difficulté à éliminer l’urine. Des calculs vésicaux, des infections urinaires avec présence de sang dans les urines, de la fièvre et des douleurs dans le périnée peuvent se manifester.

Diagnostic de la dysurie

En premier lieu, l’urologue établit un calendrier mictionnel dans lequel le patient indique l’heure des mictions, leur volume et ses impressions. L’urologue peut également réaliser une débitmétrie pour évaluer la puissance du jet urinaire. Une échographie permettra de vérifier si la vessie se vide correctement et complètement. Une autre échographie pourra vérifier que les reins ne présentent pas de problèmes de dilatation.

Une analyse de l’urine (ECBU) permettra de détecter une éventuelle infection urinaire en cas de suspicion. "Si l’infection urinaire ne nécessite pas de consultation chez la femme, elle implique une échographie et une débitmétrie chez l’homme", précise le docteur Richard Mallet.

EN SAVOIR PLUS  Les femmes principales victimes de deepfake porn généré par IA

En cas de suspicion de problème neurologique, un bilan uro-dynamique est réalisé. Celui-ci consiste à introduire des cathéters au niveau de l’urètre afin de vérifier le fonctionnement de la vessie et du sphincter. "Nous remplissons avec du sérum, puis nous évaluons la sensibilité de la vessie", explique en détail l’urologue. "Nous recueillons également les impressions du patient : "Je sens que ma vessie commence à se remplir", "Je sens qu’elle est pleine", "Je sens qu’elle est très pleine", "Je sens que j’ai une envie urgente d’uriner". Nous observons également le comportement de l’urètre afin de déterminer si le sphincter est trop contracté ou pas assez".

Leave a Comment