Dysthymie Dépression dysthimique causes diagnostic et traitement

By: Astolpho Frappier

Dysthymie Dépression dysthimique causes diagnostic et traitement

Dysthymie : un état dépressif chronique

La dépression peut revêtir différentes formes, qu’elle soit chronique ou clinique. La dysthymie, par exemple, se présente sous la forme d’un état dépressif chronique. Mais quelles sont les causes, les symptômes et les traitements liés à ce trouble de l’humeur ? Le diagnostic étant complexe, il est souvent difficile à établir. Hélène Romano, docteure en psychopathologie, nous éclaire sur le sujet.

  1. Une dépression chronique aux multiples symptômes
  2. La dysthymie, une forme de dépression mineure
  3. Signes annonciateurs d’une dépression sévère
  4. Un diagnostic difficile pour la dysthymie
  5. Prendre conscience de sa maladie
  6. Une prise en charge psychothérapeutique indispensable

Une dépression chronique aux multiples symptômes

La dysthymie se caractérise par des symptômes physiques et psychologiques. "Ces symptômes incluent notamment la tristesse, la souffrance morale permanente, une faible estime de soi, des troubles du sommeil, des difficultés d’attention et de concentration", explique Hélène Romano.

La dysthymie entraîne également une certaine blessure psychologique. Les personnes atteintes de ce trouble se sentent souvent incomprises et peuvent être rejetées par leur entourage, ce qui renforce leur isolement social.

La dysthymie, une forme de dépression mineure

La dysthymie peut être considérée comme une dépression modérée, bien qu’elle soit reconnue comme une pathologie à part entière. Bien qu’elle soit difficile à vivre au quotidien, ses symptômes ne sont pas aussi graves que dans le cas d’une dépression clinique.

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Signes annonciateurs d’une dépression sévère

La dysthymie peut avoir de nombreuses causes, même si aucun consensus n’a été établi à ce jour. Parmi les hypothèses avancées par Hélène Romano figurent des dysfonctionnements au niveau des neurotransmetteurs, des prédispositions génétiques, des troubles réactionnels liés à des événements traumatiques, ou encore des vécus de deuil particulièrement douloureux. Il est également possible que la dysthymie annonce une dépression majeure.

La dysthymie, difficilement diagnostiquée

Le diagnostic de la dysthymie est souvent long et difficile. Les personnes atteintes de ce trouble luttent généralement pendant longtemps avant de reconnaître leurs symptômes et leurs proches ont tendance à penser qu’il s’agit simplement de traits de caractère. Il est nécessaire que les symptômes durent plus de deux ans, sans interruption pendant plus d’un jour sur deux, pour pouvoir parler de dysthymie. Il est important de différencier les troubles dysthymiques des problèmes liés à un dysfonctionnement de la glande thyroïde, à l’anémie ou à l’anxiété. Le diagnostic doit prendre en compte différents éléments de l’histoire de la personne, les résultats des analyses sanguines, ainsi que le type, l’intensité et la durée des symptômes.

Prendre conscience de sa maladie

Avant de pouvoir envisager un traitement, il est essentiel que le patient prenne conscience que ses troubles sont liés à une maladie et non à sa personnalité. Si la personne nie sa maladie, aucun traitement ne pourra être efficace. Il est donc primordial que la personne souhaite réellement améliorer son état, même si cela peut être difficile, car elle peut inconsciemment bénéficier de ces troubles, par exemple en maintenant l’attention et l’intérêt de son entourage.

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Une prise en charge psychothérapeutique indispensable

Actuellement, les patients atteints de dysthymie ont recours à des traitements combinant la prise d’antidépresseurs et une prise en charge psychothérapeutique. Le choix du type de psychothérapie dépend de chaque individu, de l’origine de ses troubles et de leur impact sur sa vie quotidienne. Il peut s’agir d’une thérapie individuelle ou familiale, de tendance psychodynamique, systémique ou cognitivo-comportementale. Les art-thérapies sont également souvent bénéfiques pour favoriser la revalorisation de soi. Il n’y a pas de thérapie meilleure qu’une autre, et c’est souvent l’association de différentes approches qui permet à la personne de se libérer de ses troubles, conclut la spécialiste.

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