Dyspraxie définition aide et prise en charge

By: Astolpho Frappier

Dyspraxie définition aide et prise en charge

Dyspraxie : symptômes, diagnostic et prise en charge

La dyspraxie est un trouble du développement moteur pouvant constituer un véritable handicap dans de nombreux domaines dont la scolarité. Pour ne pas compromettre l’avenir des enfants concernés, elle doit être prise en compte dans l’éducation parentale et par la mise en place d’aménagements spécifiques.

  1. Définition : qu’est-ce que la dyspraxie ?
  2. Les symptômes de la dyspraxie
  3. Diagnostiquer ce trouble de l’apprentissage
  4. L’impact de la dyspraxie sur l’enfant : comment l’aider ?
  5. Dyspraxie : quelle prise en charge ?
  6. La prise en charge scolaire de l’enfant dyspraxique
  7. Les personnalités atteintes par ce trouble

Trouble de la coordination motrice, la dyspraxie touche environ 5 % des enfants, dont 2 à 3 % avec un retentissement à la maison et/ou à l’école. Dans un post sur son compte Instagram, Stéphane Plaza a confié être atteint par ce trouble neurologique. Mais en quoi consiste-il exactement ? Quelles sont les répercussions au quotidien ? Comment la diagnostiquer dès l’enfance ? Quelles sont les aides à apporter ?

Définition : qu’est-ce que la dyspraxie ?

En d’autres termes, la dyspraxie est un trouble de l’apprentissage qui touche le développement de la coordination motrice. L’enfant est maladroit et éprouve des difficultés à réaliser les gestes du quotidien. Il peine à s’orienter dans l’espace ainsi qu’au niveau de l’écriture.

La dyspraxie fait partie des troubles DYS, spécifiques à l’apprentissage. Parmi les autres DYS se trouvent :

  • La dyslexie : déficit en lecture
  • La dyscalculie : déficit en calcul
  • La dysphagie : trouble du langage oral
  • La dysorthographie : déficit de l’expression écrite
  • Les déficits de l’attention avec ou sans hyperactivité

Bien que durables, il est possible de prendre en charge les DYS afin de compenser les déficits.

Les symptômes de la dyspraxie

Les enfants dyspraxiques peuvent se cogner dans les chambranles de portes, renverser des objets, avoir des difficultés à enfiler leurs vêtements, faire leurs lacets, manger proprement. Ils peuvent également être gênés dans certains loisirs et sports (puzzle, jeux de construction ou de ballon, natation, vélo), avoir des difficultés à se repérer dans le temps et l’espace, ne pas reconnaître des visages.

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Parmi les principaux symptômes on retrouve :

  • Les troubles visuo-spatiaux, l’enfant va avoir du mal à :
  • Organiser son regard, par exemple avoir à dénombrer des objets. Alors que sa vue est bonne, il en oublie ou en compte certains plusieurs fois
  • Situer les éléments les uns par rapport aux autres dans l’espace
  • S’orienter par rapport à son propre corps, comme distinguer sa droite de sa gauche, suivre une trajectoire en oblique
  • L’enfant a du mal à réaliser des gestes volontaires complexes de manière automatique, alors que les muscles sollicités fonctionnent normalement et que la consigne est bien comprise
  • Il éprouve également une difficulté à coordonner ses gestes

Diagnostiquer ce trouble de l’apprentissage

Lorsque la dyspraxie n’est pas prise en compte avec, si elle le nécessite, la mise en place d’adaptations, les difficultés risquent de s’enchaîner, notamment sur le plan scolaire. "Dans le système actuel, la quasi-totalité des apprentissages et l’évaluation des acquis passent par l’écriture", poursuit la chercheuse. "Les enfants dyspraxiques sont si concentrés sur le dessin des lettres qu’ils ne peuvent pas prêter attention au sens de ce qu’ils écrivent".

Lorsqu’il existe une dysgraphie 3 associée, le trouble est souvent détecté à la maternelle, avec l’introduction du graphisme. Le médecin scolaire est donc un acteur majeur pour repérer les signes de la dyspraxie. Le pédopsychiatre, le médecin généraliste de l’enfant, ou exerçant dans un centre de Protection maternelle et infantile (PMI) peuvent néanmoins établir un diagnostic précoce. Face à des difficultés durables, un bilan médical complet est nécessaire. Un diagnostic précis permet de trouver les soins les mieux adaptés à l’enfant.

L’impact de la dyspraxie sur l’enfant : comment l’aider ?

Il est également essentiel d’expliquer la dyspraxie et ses répercussions aux personnes qui entourent l’enfant, ainsi qu’à ce dernier. "Les parents peuvent lui dire qu’il est dyspraxique, que ce trouble explique ses difficultés mais qu’il ne remet pas en cause son intelligence et qu’ils vont l’aider à trouver des solutions", conseille la spécialiste.

Il s’agit de trouver des astuces ou des moyens matériels pour que l’enfant ne soit pas ralenti et inutilement fatigué du fait de sa dyspraxie. L’objectif est de lui simplifier la vie, en privilégiant son autonomie et en s’interrogeant sur ce qui lui sera réellement utile adulte : utiliser de la vaisselle peu fragile, des chaussures à scratch plutôt qu’à lacets, des tee-shirts plutôt que des chemises à boutons. L’ensemble de l’environnement peut ainsi être repensé.

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Pour en savoir plus, lire l’article Mon enfant est dyspraxique, comment l’aider ? d’Auféminin.

Dyspraxie : quelle prise en charge ?

La prise en charge de la dyspraxie passe à la fois par différents types de soins complémentaires.

La rééducation individualisée

Le bilan médical permet de mettre en place une rééducation individualisée pour l’enfant. Souvent, les séances prescrites portent sur plusieurs aspects comme la psychomotricité. Cette technique aide l’enfant à coordoner ses commandes cérébrales avec l’articulation du corps. Globalement, elle englobe l’ensemble des problèmes de motricité.

L’ergothérapie fait également partie du traitement. L’ergothérapeute permet à l’enfant d’affiner la précision de ses gestes et d’être plus autonome.

Il est possible d’avoir recours à l’orthoptie, pour la rééducation de la fonction visuelle. Grâce à cette discipline, l’enfant parvient à mieux maîtriser ses mouvements oculaires.

Enfin, l’enfant atteint de dyspraxie peut être suivi par un orthophoniste. Spécialisé dans les troubles de la communication, il aide l’enfant qui a des difficultés dans le langage et l’écriture.

Le suivi psychologique

Une prise en charge psychologique peut aussi être nécessaire si l’enfant développe une anxiété, un sentiment d’échec et/ou des troubles dépressifs. Une rééducation psychologique ou psychiatrique est alors bénéfique en redonnant confiance à l’enfant et le faisant déculpabiliser par rapport à sa dyspraxie.

Cette prise en charge complète aide l’enfant à réaliser des gestes intentionnels de manière automatique, mais aussi à apporter des solutions à toutes les conséquences pouvant apparaître suite à ce trouble. Le choix des thérapies se fait en fonction de symptômes de l’enfant.

La prise en charge scolaire de l’enfant dyspraxique

La Loi Handicap du 11 février 2005 prévoit que parents, enseignants et intervenants extérieurs (médecins, paramédicaux…) s’accordent sur un "projet personnalisé de scolarisation". Ce dernier permet la mise en place des adaptations à l’école et éventuellement l’introduction d’outils de compensation (ordinateur par exemple) ou la préconisation d’une aide humaine (auxiliaire de vie scolaire).

A l’école, il peut être nécessaire, comme à la maison, de trouver des stratégies de contournement pour permettre à l’enfant d’avancer au rythme de ses camarades. Le plus souvent, ces stratégies consistent à utiliser d’autres moyens que le dessin, la lecture ou l’écriture pour apprendre et restituer les connaissances.

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L’écriture peut être simplifiée, les leçons simplement écoutées et résumées sur des fiches donnés par l’enseignant, les dictées effectuées à l’oral ou sous forme de textes à trous. L’informatique peut aussi apporter son aide : l’enfant écrit plus facilement au clavier et certains logiciels permettent de présenter les textes et exercices sous une forme plus lisible.

La spécialiste précise : "Les adaptations sont à mettre en place avec l’aide de l’enfant. Concernant les textes, par exemple, l’un va préférer de gros caractères noir et blanc, un autre une alternance de couleurs, un troisième le surlignage. Dans tous les cas, il ne sert à rien de demander à l’enfant d’accumuler les pages d’écriture. Ce serait comme espérer d’un myope qu’il parvienne à lire à distance sans lunettes à force d’entraînement !"

Cette maladie reste chronique. Mais un diagnostic précoce et un bilan précis, associés à un projet thérapeutique adapté à l’enfant permettent de réduire ses répercussions quotidiennes. Ses apprentissages et sa scolarité seront facilités, ses capacités mises en valeur. Plus confiant, il pourra mieux préparer son avenir professionnel.

Cette maladie reste chronique. Mais un diagnostic précoce et un bilan précis, associés à un projet thérapeutique adapté à l’enfant permettent de réduire ses répercussions quotidiennes. Ses apprentissages et sa scolarité seront facilités, ses capacités mises en valeur. Plus confiant, il pourra mieux préparer son avenir professionnel.

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