Desmodium : propriétés et bienfaits

Originaire d’Afrique-Equatoriale, le desmodium est peu connu en Europe. Cette plante agit comme un excellent protecteur du foie, même lorsqu’il est agressé par un traitement médicamenteux ou une chimiothérapie. Le desmodium adcendens aide également à soigner l’asthme bronchique ou allergique et peut être efficace en cas de crises d’épilepsie ou de chocs anaphylactiques.

1. Carte d’identité du desmodium
2. Propriétés médicinales : bienfaits du desmodium
3. Histoire de l’utilisation du desmodium en phytothérapie
4. Description botanique du desmodium
5. Composition du desmodium
6. Utilisation et posologie du desmodium
7. Précautions d’emploi du desmodium
8. Avis du médecin
9. La recherche sur le desmodium

Carte d’identité du desmodium

Nom scientifique : Desmodium adscendens

Nom commun : desmodium

Nom anglais : salpan

Classification botanique : famille des fabacées (fabaceae)

Formes et préparations : décoctions, extraits secs, gélules, solutions concentrées

Propriétés médicinales : bienfaits du desmodium

Utilisation interne : foie, chimiothérapie, asthme.

Le desmodium ascendens a des effets sur le foie, mais la plante a aussi d’autres vertus :

• Hépatoprotecteur : augmente la résistance des cellules du foie en cas d’inflammation toxique ou infectieuse, notamment suite à un traitement médicamenteux ou à une chimiothérapie. La plante favorise l’élimination des toxines et soutient le bon fonctionnement du système hépatique. Il est efficace contre les hépatites virales (en association avec un traitement médicamenteux), notamment dans la phase ictérique.
• Antiasthmatique : permet de lutter contre les crises d’asthme bronchique en empêchant la contraction des muscles des poumons.
• Antiallergique : contribue à soigner les allergies subites, comme l’asthme allergique, les œdèmes de Quincke ou encore les allergies digestives.
• Bronchodilatateur : effet relaxant sur les tissus pulmonaires et les muscles bronchiques en cas de crises d’asthme ou de chocs anaphylactiques.
• Décontractant : s’utilise en cas de contractures musculaires telles que courbatures, crampes et spasmes. Efficace pour apaiser les maux de dos.

Utilisation externe : réactions allergiques cutanées

En cataplasme, le desmodium a un effet antiallergique sur l’urticaire et l’eczéma de contact.

Les autres vertus du desmodium

Inflammations et agressions du foie, hépatites virales, asthme, allergies digestives et de contact, chocs anaphylactiques (en Afrique), contractures musculaires.

Autres indications thérapeutiques démontrées

La plante est utilisée contre les convulsions, les diarrhées et en cure de détoxification.

Histoire de l’utilisation du desmodium en phytothérapie

Le desmodium est un remède traditionnel dans différentes parties du globe, notamment en Afrique de l’Ouest, d’où la plante est originaire (Ghana, Cameroun…). Dans ces pays, la plante est utilisée contre l’asthme et la jaunisse, mais aussi contre les maladies du foie ou digestives. En Amérique latine, elle fait partie depuis des siècles des traitements contre les convulsions, l’épilepsie, les diarrhées, la malaria et les infections génito-urinaires. Le desmodium a été introduit en France dans les années 1970 par le docteur Pierre Tubéry et son épouse, entraînant le démarrage de nombreux projets de recherche scientifique sur ses propriétés médicinales. En 2006, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a reconnu les propriétés hépatoprotectrices et immunostimulantes du desmodium. La plante n’est toutefois pas inscrite à la pharmacopée française.

Description botanique du desmodium

Ressemblant au trèfle, le desmodium est une plante sauvage et vivace, à feuilles multiples, originaire d’Afrique de l’Ouest. Il est également répandu en Amérique latine (Brésil, Pérou, région amazonienne) et dans les zones équatoriales humides. Rampante ou grimpante, cette plante prend appui sur les troncs des cacaoyers ou des palmiers à huile. Mesurant environ 50 cm, le desmodium présente des feuilles velues et trifoliées, de petites fleurs mauves et des fruits sous forme de gousses.

Composition du desmodium

Parties utilisées

En phytothérapie, les parties utilisées sont les parties aériennes, les tiges et les feuilles.

Principes actifs

Flavonoïdes, alcaloïdes d’isoquinoline, acides gras, saponosides, anthocyanosides, dérivés de tryptamine.

Utilisation et posologie du desmodium

Dosage de la cure, formes (tisane, gélules…), combien de temps ?

– En infusion ou en décoction, laisser infuser 10 g de desmodium par litre d’eau bouillante environ quinze minutes.

– En concentré de décoction, prendre 3 gélules par jour pour un adulte. Il est préférable de privilégier les préparations à base de plantes biologiques.

– En solution buvable, prendre de 2 à 4 cuillères à café par jour de desmodium dilué dans un grand verre d’eau ou de jus de fruit.

– À noter qu’en cas de troubles hépatiques, la dose conseillée est de 8 g par jour (ce qui n’est pas possible avec des gélules contenant seulement 200 mg). Le traitement doit être suivi pendant une période minimum de huit jours et peut durer plusieurs semaines, jusqu’à la normalisation des transaminases.

• Pour prévenir les effets secondaires d’une chimiothérapie, le desmodium doit être consommé deux jours avant et au moins pendant dix jours après la séance.

Quand le prendre : quel est le meilleur moment pour prendre du desmodium ?

Le meilleur moment pour prendre sa tisane est avant les repas ou le soir si la plante est utilisée pour décontracter les muscles. En cas d’infection virale du foie, il est préférable de commencer la cure dès le début des premiers signes.

Précautions d’emploi du desmodium

Même s’il n’est pas contre-indiqué, le desmodium doit être utilisé avec précaution pendant la grossesse et l’allaitement ou en cas de pathologies du foie.

Quelles sont les contre-indications du desmodium ?

Il n’existe pas de contre-indication concernant la prise de desmodium. Toutefois, certaines personnes devraient consulter leur pharmacien ou leur médecin avant d’en prendre, comme les femmes enceintes, allaitantes ou en cas de pathologie chronique par exemple.

Effets secondaires

Les études menées sur le desmodium n’ont montré aucun effet secondaire.

Interactions avec des plantes médicinales ou des compléments

Interactions avec des médicaments

Pas d’interaction connue.

Avis du médecin

Des bienfaits reconnus

Des résultats ont été obtenus dans le traitement alternatif des hépatites virales grâce à l’utilisation du desmodium : disparition en huit jours de l’ictère, des nausées, des maux de tête, de l’inappétence et de la fatigue, puis normalisation des transaminases en dix à trente jours. Dans la prévention des atteintes toxiques du foie dues, par exemple, à l’alcoolisme ou aux intolérances médicamenteuses, l’efficacité de cures épisodiques de desmodium est avérée. Les patients sous chimiothérapie, ayant consommé du desmodium avant et après leurs séances, ont constaté une diminution voire une suppression des nausées et des vomissements, et ont pu ainsi conserver un état général satisfaisant et être mieux armés dans leur lutte contre le cancer. Son utilisation ne dispense pas de l’avis du médecin, notamment en cas d’hépatite ou de suspicion d’hépatite.

Avertissement

Comme pour tout traitement phytothérapeutique, il est essentiel de respecter les doses journalières recommandées.

La recherche sur le desmodium

Depuis trente ans, de nombreuses recherches scientifiques ont été menées sur le desmodium, justifiant son utilisation traditionnelle, et elles se poursuivent aujourd’hui. Ainsi, il a été démontré sur des souris que cette plante supprimait la phase tonique des convulsions lors des crises d’épilepsie. D’autres études ont mis en lumière les propriétés protectrices du foie du desmodium et ont démontré que cette plante limitait la toxicité du tétrachlorure de carbone et diminuait le niveau de transaminases, principal marqueur de la souffrance hépatique. Cette action protectrice s’avère efficace en cas d’agressions exogènes et endogènes du foie, par exemple en cas de réaction auto-immune. Des études cliniques s’intéressent également aux propriétés antiasthmatiques du desmodium, traditionnellement utilisé en Afrique pour soigner l’asthme bronchique. Il apparaît désormais que cette plante limite la libération des spasmogènes, notamment de l’histamine, qui provoquent la contraction des poumons pendant une crise d’asthme. Par extension, les investigations portent également sur l’action du desmodium en cas de choc anaphylactique causé par des agents allergènes.