Comprendre les enfants difficiles

By: Astolpho Frappier

Comprendre les enfants difficiles

Que faire face à un enfant difficile ?

De plus en plus débordés par leur progéniture, certains parents se plaignent d’avoir des enfants insupportables. À croire qu’un vent de désobéissance et d’agitation souffle sur nos chers bambins. Mais que se passe-t-il vraiment ? Qu’englobe-t-on sous le terme "enfant difficile", et que peut-on faire ? Réponses d’Isabelle Roskam, spécialiste de la petite enfance.

  1. Qu’est-ce qu’un enfant difficile ?
  2. Mon enfant est agité
  3. Mon enfant est trop impulsif
  4. Mon enfant désobéit sans cesse
  5. 3 conseils pour amorcer un changement

Qui d’entre nous n’a pas été confronté à un enfant "perturbateur" ? Salle d’attente du dentiste, restaurant, square, classe d’école, mais aussi à la maison… Ils bougent sans cesse, sont bruyants, mettent du désordre, et surtout ils n’écoutent pas. Bref, ils dérangent ! Les consultations pour enfants "difficiles" de 2/7 ans sont de plus en plus nombreuses.

Qu’est-ce qu’un enfant difficile ?

Mais que se cache-t-il vraiment derrière ce terme "fourre-tout" de l’enfant insupportable ? " Il couvre un certain nombre de comportements, à savoir l’agitation motrice, l’impulsivité, l’agressivité, la désobéissance et l’instabilité émotionnelle, qui sont les symptômes les plus fréquents" détaille Isabelle Roskam, psychologue clinicienne, spécialiste de la petite enfance.

"L’enfant peut présenter un de ces comportements de manière isolé, ou bien les combiner" précise notre expert. Par ailleurs, il peut les manifester à l’école, pas à la maison, et inversement, ou encore avec le ou la baby-sitter, ses grands-parents, etc.

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"J’aimerais déculpabiliser les parents, qui bien souvent se sentent impuissants" ajoute la psychologue. Ces enfants peuvent représenter un véritable défi pour des parents, et ce ne sont pas tant leurs compétences éducatives qui sont en cause, mais plutôt une méconnaissance du problème. Elle poursuit : "Mieux comprendre les signaux, avec l’aide d’un spécialiste, d’autant plus quand on ne sait plus quoi faire, est une étape importante. Ensemble, vous pourrez mettre en place de nouveaux modes éducatifs plus appropriés".

Mon enfant est agité

" Mon fils Julien, 4 ans, est agité, il ne peut pas rester assis pour manger. A l’école, c’est pareil !" – Olivier.

Certains enfants sont toujours en mouvement, ils ont la bougeotte, courent tout le temps… Colorier, jouer à la pâte à modeler est difficile pour eux. "Cela peut être très fatigant pour les parents, d’autant plus quand on vit en appartement" admet Isabelle Roskam. Selon la psychologue, ils présentent une forme d’agitation motrice, et ont plus de mal que d’autres à se réguler. Ils éprouvent une sorte de besoin irrépressible de remettre tout leur corps en mouvement, dans des gestes amples, brusques et rapides. "Cadrer, sans forcément imposer des normes est nécessaire" propose notre experte. Vous pouvez poser les règles du savoir vivre ensemble, tout en vous montrant disponible aux besoins réels de l’enfant. Le plus important est de lui expliquer de manière simple et de vous y tenir. Par exemple : il ne peut pas courir en chaussures non stop dans l’appartement, parce qu’il y a des voisins et que c’est insupportable pour eux. Il pourra le faire au square.

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Mon enfant est trop impulsif

"Victoria, 3 ans et demi, n’en fait qu’à sa tête, je l’ai déjà perdue plusieurs fois dans une grande surface !" – Frédérique

On ne sait jamais ce qui leur passe par la tête ! "Certains ne réfléchissent pas avant d’agir. Ils sont dans l’urgence de réaliser ce qu’ils veulent" détaille Isabelle Roskam. Ils peuvent changer de trottoir sans prévenir, ou d’allée dans un magasin… Les comportements difficiles peuvent aussi s’expliquer par le fonctionnement de notre cerveau. On sait que la zone frontale du cerveau est responsable de notre capacité à organiser notre action pour atteindre un but. Or c’est une zone dont le développement est particulièrement intense entre 2 et 7 ans. Il est donc normal que de jeunes enfants présentent de l’impulsivité, et qu’ils ne contrôlent que partiellement leurs gestes et leurs pensées. Dites vous que tant que le processus de maturation n’est pas arrivé à son terme, des progrès peuvent survenir. " On a pu constater également que ceux qui présentent une impulsivité et une inattention trop importante, présentent également une anxiété de l’attachement ! Ils doivent se faire remarquer de peur qu’on ne se préoccupe pas d’eux" préciser la spécialiste. Demandez-vous comment vous pourriez lui donner cette attention qu’il demande et le rassurer.

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