Le stalking un harcèlement aggravé

By: Astolpho Frappier

Le stalking un harcèlement aggravé

Le stalking : formes de harcèlement et comment le combattre

Le stalking, une forme de harcèlement mêlant surveillance, contrôle et menaces, a de graves conséquences pour les victimes. Line, membre de l’association PROTECTS, et Louise Delavier, membre de l’association En avant toute(s), partagent leur témoignage.

  1. Le stalking, entre harcèlement et surveillance
  2. Une pratique complexe
  3. Est-ce stalker si on recherche des informations ?
  4. Un phénomène sexospécifique
  5. Les jeunes et le romantisme illusoire
  6. Stalking au sein de la famille : "Ma mère était possessive et contrôlante"
  7. Prévalence de troubles psychologiques
  8. Conséquences durables et dévastatrices
  9. Comment mettre fin au stalking ?
  10. L’importance de l’éducation

Le mot anglais "stalking" est maintenant couramment utilisé en français, surtout par les jeunes. Mais derrière ce terme se cache une pratique loin d’être anodine.

Le stalking, entre harcèlement et surveillance

Le stalking est souvent traduit par "harcèlement" ou "traque". Cependant, ces termes ne reflètent pas tous les aspects de cette pratique. "En France, nous ne faisons pas la distinction entre harcèlement et stalking", explique Line, fondatrice de l’association PROTECTS. "Dans les pays anglo-saxons, on parle souvent de ‘harcèlement criminel’. En Suisse, le Conseil fédéral utilise le terme ‘harcèlement obsessionnel’."

Quelle est donc la véritable différence avec le harcèlement ? Le stalking se caractérise par des contacts non désirés et répétés, ainsi que par de la surveillance, que ce soit en ligne ou dans la vie réelle. "L’objectif est d’obtenir un maximum d’informations sur la personne ciblée, généralement à son insu", explique Louise Delavier. "Cela permet d’exercer une pression, d’affirmer sa domination et de se sentir tout-puissant par rapport à la victime."

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Une pratique difficile à comprendre

Détecter un stalker et découvrir les méthodes qu’il utilise pour traquer sa victime n’est pas facile. "Le stalker cherche une intimité avec sa cible", souligne Line. Il ou elle contacte la victime de manière répétée pendant des périodes plus ou moins longues. Tous les moyens de communication sont utilisés : appels téléphoniques, textos, e-mails, messages en ligne, lettres, cadeaux livrés ou déposés à domicile. Les proches de la victime peuvent également être ciblés."

La difficulté réside dans le fait que certains moyens de collecte d’informations peuvent être légaux, comme ceux mentionnés précédemment. Il est également possible de demander les codes de téléphone de la victime et de les consulter à sa convenance. "Ces méthodes sont utilisées grâce à l’emprise", insiste Louise. De plus, l’accès à certaines informations personnelles est facilité par Internet, où de nombreux détails sont laissés sans surveillance : adresse e-mail, activités sur les réseaux sociaux, publications professionnelles, commentaires, messages sur des forums, etc."

Cependant, d’autres pratiques sont illégales, telles que le piratage de comptes, l’usurpation d’identité ou l’installation de logiciels espions sur le smartphone de la victime pour la géolocaliser. "Ces dispositifs d’espionnage sont malheureusement faciles à se procurer, bien que leur fabrication, leur possession et leur utilisation soient lourdement punissables par la loi", déplore Line.

S’informer ou rechercher, est-ce du stalking ?

Il est important de faire la distinction entre le stalking et la simple recherche d’informations. Par exemple, consulter les réseaux sociaux d’une personne qui nous intéresse ne constitue pas du stalking. "Lorsque nous recherchons des informations dans le seul but de nous renseigner pour un rendez-vous galant, un entretien d’embauche, un article de presse ou une étude, ce n’est pas du stalking", explique Line. On peut plutôt parler dans ce cas de "lurking", où une personne observe sans participer aux conversations ou aux échanges sur des forums, par exemple.

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