Diagnostic de syncope le test d inclinaison

By: Astolpho Frappier

Diagnostic de syncope le test d inclinaison

Diagnostic de syncope : le test d’inclinaison

Aussi appelé test de la table basculante ou encore Tilt test, le test d’inclinaison permet de déterminer l’origine des syncopes chez un patient ayant un bilan cardiaque normal. En quoi cela consiste ? Quelles sont ses indications et les résultats à en attendre ? Réponses avec le docteur Nicolas Clementy, cardiologue.

  1. Test d’inclinaison : quel est le principe ?
  2. Le test d’inclinaison, un outil diagnostique de la syncope vasovagale
  3. Différencier les types de syncopes
  4. Un test à la sensibilité modeste
  5. Test d’inclinaison : un rôle d’éducation

La syncope correspond à une perte de connaissance généralement brève due à un défaut d’irrigation au niveau du cerveau. Dans 5 à 25 % des cas, elle serait d’origine cardiaque (arythmie, cardiopathie structurelle). Sinon, les causes peuvent être diverses et variées. C’est lorsque la syncope n’est pas expliquée par un trouble cardiaque sous-jacent que le test d’inclinaison, aussi appelé test de la table basculante ou encore Tilt test, s’impose afin de déterminer précisément son origine.

Test d’inclinaison : quel est le principe ?

Le test d’inclinaison se découpe en deux parties : la première consiste à installer le patient, à jeun, en décubitus dorsal (allongé sur le dos) sur une table motorisée où il est sanglé. Cette position sera tenue une dizaine de minutes. "Le patient est le plus souvent perfusé. Il est monitoré, c’est-à-dire que l’on mesure sa pression artérielle ainsi que son rythme cardiaque en permanence grâce au scope", explique le docteur Nicolas Clementy, cardiologue.

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Le test s’arrête au bout des 45 minutes s’il ne s’est rien passé, ou en cas de test positif, c’est-à-dire si les symptômes ont pu être reproduits. Eventuellement, le test d’inclinaison peut être sensibilisé : "une fois les 45 minutes passées, on peut faire deux pulvérisations de trinitrine sous la langue ou une perfusion d’isoprotérénol pour augmenter la positivité du test, s’il est négatif", précise l’expert.

Le test d’inclinaison, un outil diagnostique de la syncope vasovagale

Validé pour la première fois en 1986 par des études cliniques, le test d’inclinaison est indiqué dans un cas bien précis : "Lors d’un bilan de syncope, il faut éliminer en priorité les causes graves, c’est-à-dire les causes cardiaques", explique le Dr Clementy. "Si l’électrocardiogramme et l’échographie cardiaque du patient s’avèrent normaux, à ce moment-là, un test d’inclinaison peut être proposé pour rechercher une explication". A cela s’ajoute, avant le test, la réalisation d’un interrogatoire dit "policier" pour connaître les antécédents du patient, la fréquence des syncopes, leur contexte de survenue.

Bien souvent, ces démarches suffisent néanmoins à mettre les médecins sur la piste de la syncope vasovagale. "Parce que l’histoire du patient ressemble à celle de la syncope vasovagale, on va la suspecter fortement. Dans ce cas, le test d’inclinaison va permettre de confirmer le diagnostic", précise le cardiologue. "La syncope vasovagale est généralement bénigne et survient chez des personnes, le plus souvent des femmes jeunes, qui présentent une hypertonie vagale, c’est-à-dire une réaction neurovégétative par le nerf vague dans le système parasympathique qui est trop importante. Typiquement, elle se produit quand la personne est trop longtemps debout, dans un endroit où il fait particulièrement chaud."

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Différencier les types de syncopes

"La positivité du test, c’est la reproduction des symptômes de la syncope vasovagale", insiste le Dr Clementy, c’est-à-dire la chute de la fréquence cardiaque et celle de la pression artérielle, associées aux bouffées de chaleur, à la perte de connaissance, etc. "Mais il y a plusieurs types de réponses : des réponses vasoplégiques, où c’est plutôt la tension qui chute, et des réponses cardio-inhibitrices, où c’est la fréquence cardiaque qui ralentit. Quand les deux surviennent de manière concomitante, on parle de réponse mixte."

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